Grâce à sa victoire contre Sochaux, l’Olympique de Marseille creuse l'écart en tête de Ligue 1. Du côté de la Cannebière, on préfère évoquer le sprint final plutôt que de se positionner déjà comme champion de France.
Une courte victoire face à Sochaux (1-0) lors de la 30e journée en retard de Ligue 1 permet aux Marseillais de conforter leur position de leader avec cinq points d’avance sur leur poursuivant auxerrois. Mais peut-on déjà parler de titre sans porter malheur du côté de la Commanderie ?
"Nous restons sereins et lucides par rapport au titre de champion car il y avait eu tellement de regrets l'an passé," se souvient péniblement José Anigo, directeur sportif de l'OM. L’année dernière, les hommes d’Erik Gerets, prédécesseur de Didier Deschamps au poste d’entraîneur, avaient craqué sur la dernière ligne droite, cédant le titre à Bordeaux à trois journées de la fin du championnat. Cette année, les rôles se sont inversés. Les Girondins viennent de perdre leur troisième match de suite en L1, mercredi soir face au Mans (1-2), et pointent désormais à la 5e place à 11 points du leader marseillais.
Un calendrier plutôt clément
"Bien sûr qu'il s'agit d'une très bonne opération. Je préfère être à ma place qu'à celle de Bordeaux, admet Deschamps. Mais le titre, je vous laisse le soin d'en parler. Il reste encore six matchs à jouer et 18 points à prendre."
Mission impossible ? Pas vraiment. Sur ces six prochains matchs, Marseille va rencontrer trois clubs de bas de tableau (Boulogne, Saint-Etienne, Grenoble), le deuxième de L1 (Auxerre) et deux clubs à la lutte pour l’Europa Ligue (Lille et Rennes). Si l’AJA est le principal obstacle vers le carton plein, l’OM, dans une spirale positive ces derniers jours, devrait pouvoir surmonter les cinq autres adversaires.
Avec plusieurs joueurs en forme dont Lucho Gonzalez (actuel meilleur passeur du championnat avec 11 passes décisives) et Mamadou Niang (actuel meilleur buteur avec 15 réalisations), le titre semble à portée de main. Mais du côté du site de l’OM, on préfère évoquer le sprint final plutôt que de porter la poisse en évoquant le… chut !