Sans prétention, l'US Quevilly, club de CFA, s'apprête à rencontrer le Paris Saint-Germain (L1) en demi-finale de la Coupe de France. Derrière le Petit Poucet, c'est toute une ville qui espère voir son club tenir le haut de l'affiche.
À Petit-Quevilly - 22 000 habitants pour autant de supporters -, le match de mercredi qui doit opposer le club amateur local au Paris Saint-Germain en demi-finale de la Coupe de France est dans toutes les conversations. "Tous le monde ne parle que de ça", confie à France24.com Catherine Halbourg, gérante du bar le "117". Elle regardera le match à la télé, car aller au stade "n'est vraiment pas [son] genre". La rencontre ne se disputera pourtant pas si loin de cette petite commune de la banlieue rouennaise, puisqu'elle se déroulera à Caen. Pour Mme Halbourg toutefois, le principal reste bien de voir Quevilly l'emporter, "même avec un petit score comme 1-0".
La frénésie qui s'est emparée de leur ville flatte les joueurs de l'US Quevilly, qui savourent agréablement leur quart d'heure de célébrité. "Tout le monde veut qu’on gagne ! L'histoire du Petit Poucet, ça fait rêver", a expliqué Fabrice Buchon, attaquant, 36 ans, à l'AFP. Ce dernier aurait dû arrêter de jouer l'an dernier mais, encouragé par son entraîneur, Régis Brouard, il a continué. Aujourd'hui, il ne rêve que d'une chose : "Fêter [son] jubilé devant 80 000 personnes [au Stade de France, si Quevilly se qualifie pour la finale, NDLR]".
"Pour nous, le match [contre le PSG], c'est notre finale", a lancé Régis Brouard lors de la conférence de presse d'avant match qui s'est déroulée à Hérouville Saint-Clair, près de Caen (Calvados). "Le groupe est très serein, a expliqué le coach. Il n'y a pas de prise de tête. C'est la force de ce groupe : il sait d’où il vient."