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L’armée israélienne s’est retirée de la bande de Gaza, où elle était entrée vendredi après la mort de deux de ses soldats dans un accrochage avec des Palestiniens. Il s’agit du plus important incident depuis l’opération "Plomb durci" lancée fin 2008.

REUTERS - Soldats et blindés israéliens ont quitté samedi la bande de Gaza, où ils avaient pénétré la veille après un accrochage avec des Palestiniens armés qui aurait fait cinq morts dont deux soldats israéliens, rapportent des témoins.
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"Une incursion que l'on peut qualifier de limitée"
L'armée israélienne met fin à son incursion dans la bande de Gaza

Cet incident illustre l'impasse dans laquelle est bloqué le processus de paix, suspendu depuis l'offensive israélienne de quelques semaines dans le territoire côtier lancée en décembre 2008.

Des tirs de roquettes sporadiques de la bande de Gaza et des frappes aériennes israéliennes représailles ont eu lieu ce mois et les violences ont culminé vendredi avec cet accrochage, le plus meurtrier depuis plus d'un an.
Selon l'armée israélienne, des Palestiniens ont tendu une embuscade à une patrouille israélienne qui avait franchi la frontière pour désamorcer une mine. Deux soldats ont été tués et deux autres blessés.
L'armée israélienne a dit avoir tué deux activistes. Cinq Palestiniens ont en outre été blessés, dont un garçon de dix ans, et l'un d'entre eux a succombé à ses blessures.
Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza et a restreint ses attaques contre Israël depuis plus d'un an, a déclaré que ses hommes avaient participé à cet accrochage, présenté par le mouvement islamiste comme un acte d'auto-défense.
Risque d’escalade
L'Etat juif a souligné pour sa part que cette revendication réveillait un risque d'escalade.
"Nous sommes habitués à voir des groupes dissidents allumer des feux et le Hamas tenter de calmer les choses. Il est possible qu'il perde de son emprise, pour diverses raisons", a déclaré le ministre israélien de la Défense Ehud Barak.
"Si cela s'avérait être le cas, alors il y aurait des implications pour le Hamas", a-t-il ajouté à la télévision israélienne. "Nous n'avons aucun intérêt à voir la région revenir à ce qu'elle était par le passé."
Israël a retiré ses forces de la bande de Gaza en 2005 mais poursuit le développement de ses colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Ces constructions et les projets annoncés récemment sont une des principales entraves à la reprise du dialogue entre Israël et l'Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas, dont le Fatah a été chassé de la bande de Gaza par le Hamas.
Malgré les pressions américaines, le gouvernement de Benjamin Netanyahu se refuse à suspendre les activités de colonisation, comme l'a confirmé son porte-parole vendredi après une réunion du cabinet restreint.
Tandis que les troupes israéliennes quittaient les environs de Khan Younès, théâtre de l'incident de vendredi, des équipes médicales gazaouies se rendaient sur les lieux, dans les faubourgs Est de la ville, afin d'y chercher d'éventuelles victimes palestiniennes, ont dit des témoins.