Selon des sources libanaises, le tribunal spécial de l'ONU a demandé à entendre six membres du Hezbollah dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri, en 2005. Le parti chiite a toujours nié toute implication dans cet assassinat.
REUTERS - Le tribunal spécial de l'Onu pour le Liban, qui enquête sur l'assassinat en février 2005 à Beyrouth de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, a demandé à
entendre six membres du Hezbollah, a-t-on appris jeudi de source proche des services de sécurité libanais.
"Ils (les enquêteurs) ont demandé à entendre six personnes à propos de l'assassinat du martyr Rafic al Hariri", a-t-on dit.
Radhia Achouri, porte-parole du procureur du tribunal spécial, a refusé de confirmer l'information. "Tant que nous en sommes à la phase d'enquête, nous ne révélons pas ce genre d'information et ne faisons aucun commentaire", a-t-elle déclaré à Reuters à La Haye, où siège le tribunal qui a entamé ses travaux en mars 2009.
L'explosion d'un camion piégé sur le front de mer beyrouthin, au passage du convoi de Rafic Hariri, avait tué l'ancien chef du gouvernement libanais et 22 autres personnes.
Une enquête des Nations unies a d'abord mis en cause des responsables syriens et libanais dans cet assassinat, mais sans que les détails de ses conclusions soient rendus publics.
En mai dernier, le magazine allemand Der Spiegel affirmait que les enquêteurs soupçonnaient le Hezbollah, mouvement chiite soutenu par l'Iran et la Syrie, d'être derrière cet assassinat. Le Hezbollah a rejeté l'accusation.