Le gendarme britannique des marchés financiers, la Financial Services Authority (FSA), a annoncé l'arrestation d'une septième personne impliquée dans l'une des plus grosses affaires de délits d'initiés que la City de Londres n'ait jamais connues.
AFP - Une septième personne a été arrêtée mercredi en Angleterre dans le cadre de la plus grosse opération jamais menée dans le pays contre des délits d'initiés, a annoncé la Financial Services Authority (FSA), le gendarme britannique des marchés financiers.
La FSA avait annoncé la veille l'arrestation de six personnes en lien avec cette affaire. "Après avoir été interrogés, les individus seront libérés sous conditions", a indiqué mercredi la FSA dans un court communiqué annonçant l'arrestation d'une septième personne.
Parmi les six hommes arrêtés mardi, figurent deux responsables travaillant dans "de grandes institutions de la City" et une travaillant dans un fonds spéculatif, avait précisé mardi la FSA.
Selon les médias britanniques, des employés de la banque allemande Deutsche Bank, de la société Exane, dont le groupe français BNP Paribas détenait indirectement 50% du capital fin 2009, et du fonds spéculatif américain Moore Capital, figurent parmi les personnes arrêtées.
Le réseau de délits d'initiés auquel auraient pris part les personnes arrêtées "est sophistiqué et dure depuis longtemps", avait estimé mardi la FSA, qui a coopéré avec l'Agence de lutte contre le crime organisé (SOCA-Serious Organised Crime Agency) pour procéder aux arrestations.
L'enquête a commencé fin 2007. Il s'agit de la cinquième vague d'arrestations menée par la FSA dans des affaires de délit d'initiés depuis 2008, et la première en association avec la SOCA.
La FSA a jusqu'à présent obtenu cinq peines de prison ferme, et elle poursuit trois personnes dont le procès est fixé au 19 avril et trois autres dont la date de procès reste à déterminer.
La FSA avait prévenu qu'elle serait de plus en plus sévère avec les délits d'initiés, après avoir indiqué dans son rapport annuel pour 2008-2009 que 29,3% des annonces de rachat faites par les entreprises en 2008 avaient été précédées de mouvement de marchés anormaux, contre 28,7% l'année précédente, 23,7% en 2005 mais 32,4% en 2004.