Vainqueur de la dernière édition du Dakar en catégorie moto, Cyril Desprès livre sa réaction à France24.com après la décision d'ASO, l'organisateur du rallye, de maintenir la course en Amérique du Sud l'an prochain.
Étienne Lavigne, directeur du Dakar, a remis ça. Le plus grand rallye-raid du monde se déroulera pour la troisième fois consécutive en Amérique du Sud, loin de son continent d'origine, en 2011. Vainqueur de l'édition 2010 en catégorie moto, Cyril Desprès réagit.
France24.com : L’organisation du Dakar a décidé de maintenir le rallye en Amérique du Sud pour la troisième année consécutive. Quelle est votre réaction ?
Cyril Desprès : J’aurais été le premier à vouloir retourner en Afrique. C’est là d’où vient la course, c’est là où elle est la plus puissante. Mais si c’était pour avoir un Dakar africain tronqué, alors la question ne se pose pas. Je respecte la décision de l’organisation de maintenir la course en Amérique du Sud. Ils savent ce qu’ils font.
Vous auriez préféré que la course soit organisée en Afrique australe, comme ASO l’a laissé entendre pendant un temps ?
Bien sûr ! Aller dans des contrées inconnues, découvrir de nouveaux paysages, conduire dans de nouveaux lieux aurait été fascinant. Toutefois, organiser un rallye dans un nouvel endroit demande, en amont, un travail gigantesque. Sans compter que les contraintes sont énormes. Le Dakar commence en janvier, mais l’organisation ne peut aller sur place qu'entre avril et décembre. Il est donc impossible de connaître en avance les conditions dans lesquelles se déroulera le rallye. C’est pourquoi, la première année, on a eu des problèmes en Argentine [le brouillard avait stoppé la course pendant une étape en 2009, NDLR]. Je reste un compétiteur et, malgré tout, j’ai très envie d’aller en Argentine. Mais pourquoi ne pas aller en Namibie à l’avenir ?
Avez-vous des souhaits particuliers pour cette édition ?
Après le premier Dakar en Amérique du Sud, on était resté sur notre faim. Cette année, le parcours a été très nuancé. Entre Buenos Aires et Buenos Aires, c’était vraiment très différent : des longues journées de sable, de la piste puis encore des dunes. L’organisation a vraiment bien travaillé. Si j’avais quelque chose à ajouter, ce serait plus de sable et plus de navigation.