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Paris et Madrid demandent une réunion de l'Eurogroupe sur la "gouvernance économique"

Lors d'un passage en France du président du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero et Nicolas Sarkozy ont demandé la tenue d'une réunion de l'Eurogroupe "dans la semaine" pour évoquer la gouvernance économique de la zone après la crise grecque.

REUTERS - Paris et Madrid ont demandé mardi une réunion de l'Eurogroupe au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement pour débattre de la gouvernance économique de la zone euro et de l'UE avant le Conseil européen de jeudi.

"Nous sommes d'accord pour demander une réunion des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Eurogroupe juste avant le Conseil européen pour parler de la gouvernance économique de l'Europe et de la zone euro", a déclaré Nicolas Sarkozy.

Le chef de l'Etat s'exprimait devant la presse à l'issue d'un déjeuner de travail avec le président du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, qui a insisté pour sa part sur la nécessité de "renforcer le gouvernement économique européen".

"Il le faut pour la zone euro mais pas uniquement", a-t-il dit, ajoutant que l'Europe et la zone euro devaient apporter leur aide à la Grèce, en proie à de graves difficultés financières.

"Il faut que l'Europe et l'Eurogroupe aident la Grèce à avancer", a indiqué le chef du gouvernement espagnol.

L'Eurogroupe ne s'est réuni à ce jour qu'une seule fois au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement, en octobre 2008 à Paris pour discuter d'une réponse commune face à la crise financière.

Le président de l'Eurogroupe, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, a fait savoir par le biais de son porte-parole qu'il était d'accord pour la tenue d'une réunion juste avant le Conseil européen.

La question d'un gouvernement économique de la zone euro est une priorité de la France, qui souhaite que l'Eurogroupe, dont les réunions se tiennent habituellement au niveau des ministres des Finances, puisse se retrouver plus souvent au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement.

Jean-Claude Juncker s'est déclaré hostile à des sommets réguliers tout en indiquant qu'ils pouvaient se justifier "lorsque l'agenda et l'ordre du jour s'y prêtent".