À l'appel des partis d'opposition, plusieurs manifestations doivent avoir lieu ce samedi, dans une cinquantaine de villes, contre la politique de Poutine. Vladivostok a donné le coup d'envoi avec un millier de manifestants sur la place centrale.
AFP - Près d'un millier de manifestants se sont rassemblés samedi sur la place centrale de Vladivostok, dans l'Extrême-Orient, pour protester contre la politique économique et sociale du gouvernement russe, a constaté une journaliste de l'AFP.
Plusieurs manifestations de protestation doivent avoir lieu samedi dans une cinquantaine de villes à travers toute la Russie, de Moscou à Irkoutsk (Sibérie), à l'appel des partis et associations d'opposition.
Organisée par le Parti communiste, le parti libéral Iabloko et le mouvement d'opposition Solidarnost, la manifestation de Vladivostok n'a reçu l'autorisation que vendredi soir, selon un des participants.
Une banderole clamant "Poutine, tire-toi une balle dans la tête!" a dû être retirée à la demande d'un responsable des autorités.
Les opposants ont demandé que le parti au pouvoir Russie unie du Premier ministre Vladimir Poutine soit reconnu coupable d'avoir fait baisser le niveau de vie en Russie et d'avoir écarté le peuple des décisions sur l'avenir du pays.
Ils ont également appelé à baisser les taxes sur les voitures d'occasion d'origine étrangère, augmentées fin 2008 par le gouvernement afin de favoriser les constructeurs russes.
Cette décision avait déjà provoqué plusieurs manifestations, 200.000 personnes environ travaillent dans l'importation, la vente et la maintenance des voitures étrangères dans la région de Vladivostok.
Des inconnus ont essayé de jeter de la peinture sur les opposants au début de la manifestation, mais ont été immédiatement arrêtés par la police.
Ce mouvement baptisé "Journée de la colère" a pour objectif de dénoncer la politique de Russie unie et demander la démission du gouvernement de Vladimir Poutine, selon les organisateurs.