Tombeur logique de l'Olympiakos (2-1), Bordeaux est la deuxième équipe française, après Lyon, à se hisser en quarts de finale de la Ligue des Champions. Du jamais vu depuis 2004.
Opposés au champion de Grèce, l’Olympiakos, en huitièmes de finale retour de la Ligue des Champions, les Bordelais ont livré une belle prestation en s’imposant à domicile par 2 buts à 1. Une victoire synonyme de qualification pour les quarts de finale. Dominateurs en première mi-temps, les Girondins se sont inutilement exposés au danger après la pause en encaissant un but à la 65e minute. Moins sereins, ils ont souffert jusqu’au coup de sifflet final.
Gourcuff, tireur d’élite
Pourtant, Bordeaux avait tué le suspens dès la 5e minute de la plus belle manière. Excentré côté gauche, Yoann Gourcuff expédie magistralement un coup franc dans le but de l’Olympiakos. Un scénario catastrophe pour les Grecs, battus 1-0 lors du match aller. Une nouvelle fois, le salut girondin passe par un coup de pied arrêté. Les Athéniens doivent à ce moment précis marquer deux buts pour se qualifier. Confortés par l’ouverture du score, les hommes de Laurent Blanc se contentent de gérer la possession du ballon et de remporter les duels au milieu du terrain. L’Olympiakos ne montre des signes de révolte que par intermittence et l’arrière-garde bordelaise est pratiquement au chômage technique.
Yoann Gourcuff, qui semble avoir retrouvé du punch après plusieurs matchs en demi-teinte, est très prêt de récidiver sur coup franc juste avant la pause. Mais la frappe chirurgicale du stratège bordelais, tiré pratiquement du même endroit que sur le premier but, échoue sur la barre du but d’Antonis Nikopolidis.
Bordeaux se complique la vie
En début de seconde période, le scenario reste identique. Le collectif bien huilé des Girondins fait la différence, les Grecs peinent à récupérer le ballon. Pis, l’attaquant britannique Matt Derbyshire trouve le moyen de se faire expulser à la 60e minute, laissant ses coéquipiers lutter à dix contre onze.
Paradoxalement, c’est à partir de ce moment que les Grecs se rebiffent. Ils trouvent même le moyen d’égaliser à la 65e minute par l’intermédiaire de l’attaquant Konstantinos Mitroglu, auteur d'une superbe frappe des 18 mètres qui bat Cédric Carasso. L’Olympiakos n’est plus qu’à un but de la qualification pour les quarts. Trois minutes plus tard, le métronome du milieu de terrain bordelais, Alou Diarra, est expulsé à son tour. Le capitaine abandonne ses troupes après avoir logiquement récolté son deuxième carton jaune en deux minutes. Jusqu’ici plein de maîtrise, les Bordelais se compliquent la tâche et s’exposent aux contres meurtriers de l’Olympiakos. À la 75e, ils frôlent même la correctionnelle, lorsque deux attaquants grecs manquent de peu de reprendre un centre dangereux.
Chamakh met fin au suspens
À la 81e, Marouane Chamakh a l’occasion de mettre son équipe à l’abri d’une déconvenue. Lancé face au but grec, il perd son duel avec le portier. Ce n’est que partie remise, puisque l’international marocain délivre les siens à la 87e minute, en reprenant de la tête un centre parfait de l’arrière gauche Benoît Trémoulinas.
Ce but vient sceller une qualification méritée et une septième victoire consécutive en C1. Après Lyon, Bordeaux est donc la deuxième équipe française à se hisser en quarts de finale de la Ligue des Champions. Du jamais vu depuis 2004.