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Le jeune Britannique kidnappé au Pakistan libéré après paiement d'une rançon

Selon la police espagnole, la rançon demandée pour la libération du jeune Britannique Sahil Saeed, kidnappé en mars au Pakistan, a été versée à Paris. Cinq personnes ont été arrêtées. Son père affirme que les ravisseurs réclamaient 86 000 euros.

AFP - La police espagnole a annoncé mercredi l'arrestation de cinq suspects dans l'enquête sur l'enlèvement au Pakistan d'un garçon britannique de 5 ans libéré mardi, trois en Espagne et deux à Paris, ville où a été versée une rançon que les enquêteurs ont récupérée.

Deux des trois personnes arrêtées en Espagne, près de Tarragone (nord-est), sont soupçonnées de s'être rendues à Paris pour récupérer la rançon versée pour la libération de Sahil Saeed, selon un communiqué du ministère espagnol de l'Intérieur.

Il s'agit d'un homme et d'une femme qui ont été interpellés par les enquêteurs espagnols, "une fois confirmée la libération" du garçon au Pakistan où "l'enquête se poursuit pour faire toute la lumière sur cette affaire".

Deux autres suspects, appartenant à la même famille que les premiers et ayant collaboré avec eux, ont été interpellés dans la capitale française par l'Office central contre le crime organisé, a indiqué la police espagnole qui n'a pas précisé la nationalité des cinq interpellés.

Sahil Saeed avait été kidnappé au Pakistan début mars par des hommes armés, avant d'être libéré mardi, selon sa famille et l'ambassade de Grande-Bretagne à Islamabad.

Il avait été capturé par des inconnus armés de fusils d'assaut et de grenades qui avaient pénétré de force dans la maison de sa grand-mère à Jhelum où il était en vacances avec son père, à environ 100 km au sud d'Islamabad, dans la nuit du 3 au 4 mars, selon le récit de sa famille.

Son père de nationalité pakistanaise avait assuré à la police que les ravisseurs réclamaient une rançon de 10 millions de roupies (environ 86.000 euros).

Les rapts d'enfants contre rançon sont monnaie courante dans cette région, mais aussi dans tout le Pakistan, jusque dans la capitale.

La police espagnole a été avisée par Interpol que les premiers appels téléphoniques pour réclamer aux parents du garçon le paiement d'une rançon, avaient été passés depuis l'Espagne.

Les policiers espagnols ont pu déterminer que ces appels provenaient d'une localité proche de la station balnéaire de Salou, en Catalogne, région où réside une importante communauté pakistanaise.

L'interlocuteur des preneurs d'otages avait dans un premier temps indiqué aux parents du garçon que le paiement de la rançon devrait s'effectuer à Manchester, en Angleterre, dans un délai de trois jours.

Le père de l'enfant, muni de la rançon, avait donc voyagé pour l'Angleterre. "Mais une fois sur place, il a reçu de nouvelles instructions selon lesquelles il devait se rendre à Paris avec l'argent", a précisé la police espagnole.

C'est dans la capitale française que le lieu du paiement de la rançon a finalement été fixé, dans un endroit public.

Les policiers français, qui étaient prévenus, "ont pu observer sur place comment les délinquants répartissaient l'argent dans un petit sac et une petite valise de voyage".

Comme ils ne savaient rien du sort du jeune otage, ils ont placé sous étroite surveillance les deux personnes qui avaient reçu la rançon.

Ils les ont suivis discrètement jusqu'à la frontière avec l'Espagne, où des policiers espagnols ont pris le relais jusqu'à la localité de Constanti, près de Salou, où un complice les attendait.

Les trois suspects ont été arrêtés dès que la libération du garçon a été connue avec certitude.

Dans leur appartement, les policiers ont trouvé les téléphones portables qui avaient servi à appeler le père du jeune otage, ainsi qu'une somme d'argent de 105.000 livres sterling et 3.565 euros en espèces, correspondant au montant de la rançon.