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Joe Biden entame une tournée au Proche-Orient pour tenter de relancer le processus de paix

Alors que les responsables palestiniens ont accepté une médiation américaine dans les pourparlers de paix israélo-palestiniens, le vice-président Joe Biden a quitté Washington pour le Proche-Orient. Il est attendu, ce mardi, à Jérusalem.

AFP - Le vice-président américain Joe Biden a quitté dimanche Washington pour des entretiens au Proche-Orient, alors que les responsables palestiniens viennent d'accepter une médiation américaine dans les pourparlers de paix israélo-palestiniens.

M. Biden doit s'entretenir mardi à JerAFP - Le vice-président américain Joe Biden a commencé lundi à Jérusalem une tournée régionale au Proche-Orient visant à tenter de relancer le processus de paix.

M. Biden est le responsable américain de plus haut rang à effectuer une visite officielle en Israël et dans les territoires palestiniens depuis l'arrivée au pouvoir du président Barack Obama l'an dernier.

Il a été accueilli à l'aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv par le vice-Premier ministre israélien Moshé Yaalon.

Le vice-président américain rencontrera mardi à Jérusalem le président israélien Shimon Peres, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et la chef de l'opposition Tzipi Livni.

Il s'entretiendra mercredi à Ramallah (Cisjordanie) avec le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre Salam Fayyad. Le même jour, il aura des discussions avec Tony Blair, l'envoyé spécial du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, UE, Russie et ONU).

Le vice-président américain doit encourager les deux camps à ouvrir des "négociations de proximité", c'est-à-dire indirectes, sous le parrainage des Etats-Unis, afin de relancer le processus de paix bloqué depuis la fin 2008.

L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a annoncé dimanche, avec des réserves et sans illusions, qu'elle acceptait de prendre part à un dialogue indirect avec Israël pendant une période n'excédant pas quatre mois.

Peu avant l'arrivée du vice-président américain, Israël a annoncé qu'il autorisait la construction de 112 logements dans une implantation de Cisjordanie occupée, une décision qui a déclenché la colère des Palestiniens.

M. Biden a appelé Israéliens et Palestiniens à renouer le dialogue.

"Nous devons donner à ces pourparlers toutes les chances de réussite. La clé est de conduire ces discussions avec de la bonne volonté de façon que les deux parties arrivent à la table (des négociations) avec des intentions sérieuses", a-t-il affirmé dans une interview au quotidien israélien Yediot Aharonot publiée lundi.

"Si les discussions se développent, nous sommes convaincus que nous pourrons surmonter les divergences et mettre fin au conflit", a estimé le dirigeant américain.

De son côté, M. Netanyahu a souligné que tout accord de paix devait prendre en compte la sécurité d'Israël.

"Le processus de paix n'est pas un jeu, il est réel. Il concerne en premier lieu la sécurité et notre sécurité n'est pas un morceau de papier. Il faut empêcher les missiles, les roquettes et la terreur", a-t-il plaidé après avoir rencontré l'émissaire des Etats-Unis pour le Proche-Orient, George Mitchell, lundi à Jérusalem.

Selon les médias israéliens, le vice-président américain veut également convaincre Israël de ne pas attaquer l'Iran, ce afin de donner une chance aux efforts des Etats-Unis pour imposer des sanctions plus dures contre Téhéran.

"L'Iran doté de l'arme nucléaire remettrait gravement en cause la stabilité internationale et pourrait déclencher une course aux armements au Moyen-Orient dangereuse pour toutes les parties impliquées, y compris l'Iran", a déclaré M. Biden au Yédiot Aharonot.

M. Biden, qui voyage avec son épouse Jill, se rendra jeudi en Jordanie. Une étape en Egypte a été annulée à la suite de l'hospitalisation du président Hosni Moubarak.
usalem avec le président israélien Shimon Peres, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le leader de l'opposition Tzipi Livni.

M. Netanyahu s'est félicité jeudi de "signes de progrès" en vue d'une reprise des discussions entre Israéliens et Palestiniens.

Mercredi, M. Biden doit s'entretenir avec Tony Blair, l'envoyé spécial du Quartette pour le Proche-Orient, ainsi qu'avec le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre palestinien Salam Fayyad, puis il devait rejoindre Amman jeudi pour y rencontrer le roi Abdallah II de Jordanie.

Dimanche, Yasser Abed Rabbo, le secrétaire général de l'OLP, a annoncé que les dirigeants palestiniens acceptaient de mener des discussions indirectes avec Israël sous l'égide des Etats-Unis afin de relancer le processus de paix.

Les ministres arabes des Affaires étrangères s'étaient déjà prononcés mercredi au Caire en faveur de négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens, afin d'appuyer les efforts américains en vue d'une relance du processus de paix, en panne depuis plus d'un an.