
Dans les sondages, Iyad Allaoui, un chiite laïc dont la liste mêlait des candidats issus de toutes les communautés religieuses du pays, talonnait le Premier ministre sortant, Nouri al-Maliki. Portrait de l'opposant numéro un.
Malgré les attentats, la campagne électorale a parfois pris des airs de fête, en Irak. Comme ce jour-là, dans le centre de Bagdad : des partisans de l’ancien Premier ministre Iyad Allaoui, à la tête d’une liste réunissant des représentants de toutes les communautés religieuses du pays, s'étaient réunis pour soutenir leur champion. Après des années de bains de sang et de guerre civile, un nombre croissant d'Irakiens semble attiré par son message.
Pour Iyad Allaoui, qui rêve de faire bouger les lignes politiques irakiennes, ces législatives sont peut-être l’élection de la dernière chance. Chiite, il plaide pour une vie politique laïque, débarrassée des enjeux communautaires et religieux.
"Nous nous sommes opposés au sectarisme politique dans la définition de l’identité irakienne, affirme-t-il. Notre rassemblement réunit les différentes composantes de la société. Il y a des sunnites, des chiites et des chrétiens."
L’ambition d’Allaoui peut-elle rencontrer les envies du peuple irakien, qui ne se résume pas à la classe aisée et éduquée de Bagdad ? Son pari peut-il toucher la couche la plus populaire des électeurs, souvent enclins à écouter l’avis des religieux ? Tel est l’un des principaux enjeux de ces législatives.