Les tempêtes de neige qui ont paralysé plusieurs jours durant le nord-est des États-Unis n'ont pas eu l'effet désastreux annoncé par plusieurs économistes : selon le département du Travail, le taux de chômage s'est stabilisé à 9,7 % en février.
AFP- Les destructions d'emplois se sont accélérées aux Etats-Unis en février, mais finalement bien moins que ne le redoutaient les analystes à cause du mauvais temps, selon le rapport mensuel du département du Travail publié vendredi à Washington.
L'économie américaine a détruit 36.000 postes de travail de plus qu'elle n'en a créés en février, a indiqué le ministère.
Cela représente une hausse de 38,5% des pertes d'emplois par rapport à janvier, mais le nombre des destructions nettes est moins fort que ne le craignaient les analystes, qui les estimaient à 68.000, selon leur consensus médian.
Le taux de chômage du pays est resté stable à 9,7%, indique le ministère, alors que les analystes prévoyaient qu'il remonterait à 9,8%.
Les tempêtes de neige qui ont paralysé pendant plusieurs jours des régions entières du nord-est du pays ne semblent pas avoir eu l'effet désastreux annoncé par certains économistes qui avaient parlé de 120.000 destructions d'emplois ou d'une remontée du chômage à 10%.
Le ministère indique néanmoins que, pour des raisons techniques, il lui est impossible de déterminer précisément l'effet des chutes de neige sur les chiffres de l'emploi de février, et laisse entendre que le nombre des destructions du mois pourraient être revu en hausse en mars.
La révision des pertes d'emplois de janvier (+6.000) n'a pas été aussi forte que l'avait laissé craindre le président de la banque centrale (Fed) Ben Bernanke la semaine précédente devant le Congrès.
Rien dans le rapport du ministère ne vient cependant contredire le tableau morose pour l'emploi en 2010 dressé par M. Bernanke.
Le secteur des services, qui représente plus des deux tiers du PIB du pays, a créé plus de postes qu'il n'en a détruits pour le deuxième mois de suite, mais ces créations ont ralenti à 24.000 (contre 27.000).
Malgré les efforts de relance du gouvernement, le service public a détruit 18.000 postes en février (contre 7.000 créations nettes en janvier).
Dans le secteur secondaire, les destructions de postes ont augmenté de 13%, avec 60.000 licenciements nets.
Si l'on tient compte des personnes exclues de la population active, comme les chômeurs dits découragés, et des personnes que la conjoncture contraint à travailler à temps partiel, le taux de chômage réel a augmenté de 0,3 point en février, à 16,8%.