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La police ouvre une enquête interne sur l'affaire Soumaré

Le directeur général de la police nationale (DGPN) a ouvert "une enquête interne" après la divulgation du passé judiciaire, en partie erroné, d'Ali Soumaré, chef de file du Parti socialiste (PS) dans le Val-d'Oise aux régionales.

AFP - Le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Péchenard, a ouvert "une enquête interne" après la divulgation d'informations, dont plusieurs fausses, sur Ali Soumaré, chef de file PS dans le Val-d'Oise aux régionales, a-t-il indiqué jeudi à l'AFP.

"J'ai été saisi d'une demande d'enquête interne par le président de la Commission informatique et libertés", Alex Türk, a expliqué M. Péchenard, confirmant une information du Monde daté de vendredi.

Deux élus UMP du Val-d'Oise avaient qualifié de "délinquant multirécidiviste" le jeune candidat PS, d'orgine malienne, en lui imputant notamment une condamnation qui ne le concernait pas.

M. Türk a demandé au DGPN de chercher des éléments sur l'origine de ces accusations, particulièrement pour savoir si elles ne proviendraient pas de policiers qui auraient consulté le fichier Stic (Système de traitement des infractions constatées.

Cette "enquête interne est en cours", a ajouté M. Péchenard, qui compte pouvoir fournir une réponse "à M. Türk dans le courant de la semaine prochaine", a-t-il dit.

"Techniquement, c'est très simple et passe par le biais de la sous-direction de la police technique et scientifique", (PTS, de la direction centrale de la police judiciaire), a poursuivi le DGPN, mais cela peut prendre un peu de temps: "je dois faire une réquisition auprès d'un service pour savoir qui s'est connecté" au fichier, a-t-il expliqué.

Une première réponse lui permettra d'obtenir "des numéros et mots de passe", puis le DGPN demandera à un second service d'identifier les fonctionnaires correspondant à ces deux éléments.

"Je devrai ensuite me livrer à une analyse des données", a indiqué M. Péchenard, avant de pouvoir formuler sa réponse au président de la CNIL.

"Soit la CNIL me demandera autre chose, soit elle viendra, comme elle le peut, faire des vérifications, soit la justice me demandera d'ouvrir une autre enquête", a-t-il ajouté .

Enfin, a souligné M. Péchenard, "si j'estime qu'il y a matière à aller plus loin, je peux agir d'initiative".