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Les milieux hospitaliers protestent contre une polémique "injuste"

La Fédération hospitalière de France (FHF) estime que la mise en cause de la qualité des soins dans les hôpitaux publics en général est "injuste". La fédération déplore régulièrement le sous-financement de l'hôpital public.

AFP - La Fédération hospitalière de France (FHF) a jugé mardi que la mise en cause de la qualité des soins dans les hôpitaux publics en général, après des décès de patients survenus ces derniers jours, était "profondément injuste et irresponsable".

La FHF, présidée par l'ancien ministre socialiste Claude Evin et qui fédère les hôpitaux publics, a appelé à "éviter les polémiques inutiles" après les décès ces derniers jours à Paris d'un enfant de trois ans à l’hôpital Saint-Vincent de Paul et d'un homme de 57 ans à l’hôpital Lariboisière.

Dans les deux cas, des défaillances dans la prise en charge ont été dénoncées, attribuées par certains à un manque de moyens et d'effectifs et par d'autres à une mauvaise organisation du système hospitalier.

"Mettre en cause globalement les hôpitaux publics, sur la base de plusieurs dysfonctionnements, alors que ceux-ci accueillent chaque année près de treize millions de Français dans les services d’urgence, est profondément injuste et irresponsable", a estimé la FHF dans un communiqué.

La FHF, qui déplore régulièrement le sous-financement de l'hôpital public, estime que "les hôpitaux risquent de connaître d’importantes difficultés de fonctionnement à l’avenir, compte tenu des contraintes budgétaires croissantes qui leur sont imposées".

"Mais il est faux de prétendre que ces contraintes ont un rapport avec les évènements dramatiques survenus cette semaine, sans connaître les résultats des enquêtes", a-t-elle ajouté, estimant que les hôpitaux "continuent à mériter la confiance des Français et à répondre à leur mission de permanence des soins".