
Accusé de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, l’ancien chef politique des Serbes de Bosnie se défend seul. Il invoque une "légitime défense" des Serbes dans le conflit.
AFP - L'ex-chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, accusé de "nettoyage ethnique" pendant la guerre de Bosnie qui fit 100.000 morts, a continué mardi la présentation de sa défense devant le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie.
Le procès de Radovan Karadzic, accusé de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité, qui se se défend seul, avait repris lundi après avoir été ajourné pendant quatre mois fin octobre 2009 à la suite du boycott de l'accusé.
"Je défendrai notre nation et sa cause qui est juste et sacrée", avait déclaré M. Karadzic en entamant lundi matin sa déclaration liminaire, dans laquelle il présente les grandes lignes de sa défense.
"Il n'y a jamais eu d'intention, d'idée et encore moins de plan d'expulser les Musulmans et Croates" de la République des Serbes de Bosnie, avait-il affirmé.
Radovan Karadzic, 64 ans, avait boycotté les trois premières journées d'audience, au motif qu'il n'avait pas eu assez de temps pour préparer sa défense.
M. Karadzic est accusé d'avoir orchestré un "nettoyage ethnique" pendant la guerre de Bosnie, qui a fait 100.000 morts et 2,2 millions de déplacés entre 1992 et 1995. Arrêté en juillet 2008 à Belgrade 13 ans près son inculpation, il plaide non coupable et encourt la prison à vie.
Sa déclaration liminaire doit être suivie mercredi par la déposition du premier témoin à charge.
L'ex-président de la République autoproclamée des Serbes de Bosnie, qui a demandé un nouvel ajournement de son procès au 17 juin, a fait savoir qu'il pourrait boycotter cette audience. Sa première requête d'ajournement avait été rejetée par le TPI, mais Radovan Karadzic a demandé à faire appel.