Le point de passage de Verkhni Lars a rouvert, ce lundi, après plus de trois ans de fermeture. C'est le seul accès terrestre entre la Russie et la Géorgie qui ne se situe pas dans les provinces sécessionnistes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud.
AFP - La Géorgie et la Russie ont rouvert lundi leur frontière terrestre après plus de trois ans de fermeture, un signe de dégel dans leurs relations depuis leur guerre éclair en août 2008, a constaté un correspondant de l'AFP.
Le poste-frontière, appelé Verkhni Lars en Russie et la Gorge de Darial en Géorgie, a rouvert à 07H00 locales (O3H00 GMT).
Situé à quelques 170 km de Tbilissi, il est érigé sur un passage étroit dans les montagnes du Caucase, entre des sommets rocheux couverts de neige.
Après une courte cérémonie officielle, les gardes-frontières se sont installés dans leur guérite, mais il n'y avait personne souhaitant traverser la frontière russo-géorgienne à cette heure-ci.
Un accord sur la réouverture de la frontière terrestre avait été trouvé entre les deux pays sous médiation suisse le 24 décembre.
Moscou avait fermé le poste-frontière de Verkhni Lars en 2006, une décision jugée "politique" par les autorités géorgiennes, dans un contexte de tensions croissantes alors que Tbilissi cherchait à se rapprocher de l'Occident, et de l'Otan en particulier.
Ce poste est le seul point de passage entre les deux pays qui ne se trouve pas dans les régions séparatistes géorgiennes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie, au coeur du conflit en août 2008 entre la Russie et la Géorgie et dont Moscou a reconnu l'indépendance.
Par la suite, seuls le Nicaragua, le Venezuela et la petite île de Nauru, dans l'océan Pacifique, ont reconnu l'indépendance des deux régions géorgiennes sécessionnistes, tandis que le reste du monde les considère comme une partie de la Géorgie illégalement occupée par des troupes russes.
La réouverture de la frontière terrestre entre la Russie et la Géorgie est un "petit pas" vers l'amélioration des relations russo-géorgiennes, a déclaré à l'AFP le chef adjoint de la police régionale, Guiorgui Gueguetchkori.
"Mais ce qui est vraiment nécessaire à faire pour la Russie, c'est de mettre fin à l'occupation du territoire géorgien", a-t-il ajouté.