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Les Sages colombiens n'ont pas souhaité donner leur feu vert au référendum qui aurait permis à Alvaro Uribe, considéré comme l'un des meilleurs alliés de Washington en Amérique du Sud, de présenter sa candidature pour un troisième mandat.
AFP - La Cour constitionnelle colombienne a rendu vendredi un arrêt défavorable au référendum qui aurait pu permettre au chef de l'Etat Alvaro Uribe de postuler pour un troisième mandat, a annoncé son président.
"La cour constitutionnelle (...) a décidé de déclarer non valable dans sa totalité la loi 13-54 de 2009 par le biais de laquelle était convoqué un référendum", a déclaré Mauricio Gonzalez lors d'une conférence de presse.
Auparavant le magistrat a énuméré des vices de forme qualifiés de "graves violations des principes de base d'un système démocratique".
Sept des neufs magistrats de la cour ont jugé la loi inconstitutionnelle, a-t-il précisé, en évoquant notamment des violations de la Constitution relatives au financement de la campagne pour le référendum et à la procédure ayant conduit au vote par le Congrès, en septembre 2009, de la loi organisant cette consultation populaire.
Le chef de l'Etat colombien Alvaro Uribe, élu en 2002 puis ré-élu en 2006 suite à une première réforme constitutionnelle controversée, n'était pas officiellement candidat à l'élection présidentielle du 30 mai.
Toutefois ses partisans souhaitaient organiser un référendum modifiant la Constitution pour lui permettre de postuler une troisième fois.
La Cour devait trancher sur la validité de la loi organisant ce référendum, à moins de trois mois de la présidentielle du 30 mai et alors que l'incertitude sur la candidature présidentielle paralysait la campagne pour cette élection.