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Deux anciens généraux inculpés pour complot contre le gouvernement

Deux anciens généraux de l'armée turque ont été inculpés de complot. Ils sont accusés d'avoir fomenté un coup d'Etat contre le gouvernement conservateur de Tayyip Erdogan en 2003. Depuis lundi dernier, une cinquantaine d'officiers ont été arrêtés.

REUTERS - Deux généraux turcs en retraite ont été inculpés vendredi de participation à un présumé complot contre le gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre Tayyip Erdogan, a rapporté la chaîne de télévision CNN Türk.
Cetin Dogan, ancien commandant de la 1ère Armée turque, et Engin Alan, ancien commandant des forces spéciales, sont les deux plus haut gradés à avoir été arrêtés, après l'interpellation lundi d'une cinquantaine d'officiers, dont une trentaine ont depuis été inculpés.
Le Premier ministre, le président et le chef des forces armées ont tenu jeudi une réunion de trois heures pour tenter de désamorcer les tensions, mais la situation a rendu les marchés turcs tout au long de la semaine.
Dix-huit autres officiers avaient été arrêtés vendredi, relançant les inquiétudes quant à une possible épreuve de force entre le gouvernement et les forces armées qui se veulent garantes de la laïcité.
Le parquet a remis en liberté jeudi soir les trois plus gradés d'entre eux, le chef des forces aériennes en retraite Ibrahim Firtina, l'ancien chef de la marine Ozden Ornek et un ancien chef d'état-majeur adjoint, Ergin Saygun.
Ils continuent à faire l'objet d'investigation, mais leur remise en liberté était censée apaiser les tensions entre l'armée et l'AKP, parti d'Erdogan, que l'état-major soupçonne de chercher à reconfessionnaliser l'Etat subrepticement.
La Bourse d'Istanbul et la livre turque s'étaient reprises à l'annonce de la libération des trois officiers les plus gradés, mais elles ont dégringolé à nouveau à l'annonce de 17 nouvelles arrestations par la chaîne CNN Türk, bien que l'indice des valeurs ait finalement clôturé en très légère hausse.  Epinglant les rumeurs et supputations des médias, qui paniquement les investisseurs, le Premier ministre a déclaré vendredi avoir "parlé aux patrons de presse" pour leur signifier que "personne n'a le droit de mettre sens dessus dessous l'économie du pays".

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