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18 nouveaux suspects ont été arrêtés pour leur implication présumée dans le plan "Balyoz" destiné à déstabiliser le gouvernement au pouvoir depuis 2002. Elles viennent s'ajouter à 11 arrestations ce matin, et portent à 49 le nombre de mis en examen.

Dix-huit militaires, dont l'un à la retraite, ont été arrêtés dans un nouveau coup de filet dans le cadre de l'affaire du complot présumé contre le gouvernement islamo-conservateur en 2003, a rapporté vendredi la chaîne de télévision d'information NTV.

L'opération a été menée dans treize provinces et l'un des suspects interpellés est le chef des forces paramilitaires dans la province de Konya, dans le centre de la Turquie.

Un tribunal d'Istanbul a déjà poursuivi 31 militaires à la retraite ou en activité dans le cadre de cette enquête.

Plus tôt dans la journée,11  suspects avaient en effet mis en examen.

Neuf officiers d'active, dont deux amiraux, et deux militaires à la retraite, dont un général, se trouvent dans le groupe des onze qui ont été placés en détention préventive après interrogatoires par les procureurs, selon l'agence.

Un colonel a été laissé en liberté pour raisons médicales.

Les accusations contre les suspects seront précisées une fois que les procureurs auront terminé l'instruction en vue de l'inculpation.

Jeudi soir, l'agence Anatolie avait annoncé que deux anciens hauts responsables militaires figurant parmi les personnes arrêtées, les ex-chefs de la Marine et de l'aviation Ozden Ornek et Ibrahim Firtina, avaient été libérés sur ordre du Parquet après avoir été interrogés.

Un autre ancien responsable militaire, l'ancien numéro deux de l'armée de Terre Ergin Saygun, a lui aussi été libéré un peu plus tard, selon des médias turcs.

Ces libérations ont été annoncées après une importante réunion des dirigeants civils et militaires turcs qui se sont engagés jeudi à régler dans le cadre des lois et de la Constitution la crise née de l'arrestation des militaires soupçonnés d'avoir voulu comploter en 2003 contre le gouvernement islamo-conservateur.

Des procureurs d'Istanbul instruisant plusieurs dossiers de conspiration visant à renverser le gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), qui dirige le pays depuis 2002, avaient procédé lundi à un coup de filet inédit contre l'élite militaire.

Cette rafle avait visé 49 officiers soupçonnés d'avoir imaginé une opération de déstabilisation de l'AKP.