Le chef de la sûreté générale, Ali Tounsi, a été assassiné par l'un de ses collaborateurs lors d'une séance de travail à Alger. Le policier qui a ouvert le feu aurait été pris d'une crise de démence. Il a été hospitalisé.
Le directeur général de la sûreté algérienne, Ali Tounsi, a été assassiné ce jeudi dans son bureau à Alger. Selon Ahmed Tazir, le correspondant de FRANCE 24 à Alger, le meurtrier présumé serait le chef de la division aéroportée de la police algérienne, Chaib Ouldtach, un ami d’Ali Tounsi.
Selon le journaliste, cet ancien colonel de l'armée de 64 ans ferait l’objet d’une enquête pour malversation dans l’importation de pièces détachées d’hélicoptère. Il serait venu ce jeudi demander des explications à Ali Tounsi avant de l’abattre de cinq balles dans la tête dans un excès de colère.
"Un véritable buncker"
Un communiqué du ministère de l’Intérieur établit que les faits ont eu lieu au siège de la Sûreté "lors d'une séance de travail au cours de laquelle un cadre de police, apparemment pris d'une crise de démence, a utilisé son arme et blessé mortellement le colonel Ali Tounsi".
"La question est de savoir comment cet homme a pu rentrer dans le bureau du premier policier d’Algérie […] avec un pistolet", s’interroge Fayçal Metaoui, journaliste algérien du quotidien "El Watan", qui précise que le bureau du directeur général de la sûreté est un "véritable bunker".
Le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, a tenu à saluer la mémoire d’Ali Tounsi, qui avait été nommé à la tête de la police en 1994 en pleine recrudescence des affrontements entre les groupes armés islamistes et les forces de l’ordre. "Tounsi a consacré toute sa vie au service de la nation, à la lutte antiterroriste durant les 16 dernières années et à la modernisation de la sûreté nationale", a-t-il-affirmé.
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