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Le constructeur de l’iPhone a ôté de son magasin virtuel 6 000 applications présentant des "contenus explicites", déchaînant ainsi l’ire d’une partie des utilisateurs. Apple invoque la "protection" des femmes.

Cachez ces seins numériques que les possesseurs d’iPhone ne sauraient voir… Apple a allégé son App Store, ce week-end, de quelques 6 000 applications pour son célèbre téléphone qui permettaient de voir des femmes dénudées. Une décision qui a rapidement provoqué l’ire d’une partie des développeurs pour l’iPhone et des internautes.

"C’est typique de l’arrogance et des procédés d’Apple", déplore sur son site Chilli Fresh, développeur de l’application Wooble iBoobs. Même certains blogs technologiques de renom, comme le Silicon Alley Insider, condamne une position "absurde". La plupart des critiques insistent sur le fait que la concurrence, à commencer par Google et ses téléphones Android, n’ont pas une position aussi "puritaine".

 "Playboy" épargné

Face à cette levée de bouclier, Philip W. Shiller, patron du marketing chez Apple, a expliqué cette évolution de la politique maison au "New York Times", lundi 22 février. "Le nombre d’applications avec du contenu explicite a considérablement augmenté ces derniers temps, et nous commencions à avoir des critiques de plus en plus nombreuses des femmes", raconte-t-il au quotidien américain.

Mais l’explication de la protection des femmes fait doucement sourire jusqu’au "New York Times" lui-même. En effet, certaines applications sont passées à travers les mailles du filet de cette cyber-purge à l’instar du magazine pour adulte "Playboy" et de l’édition bikini du magazine "Sports Illustrated". Pour justifier ces exceptions, Philip W. Shiller explique qu’il s’agit de "marques bien connues et déjà établies".

Pour certains, ce tour de vis moral serait d’avantage lié au lancement en mars de l’iPad, la tablette numérique d’Apple. Ce nouveau gadget, annoncé par Steve Jobs en janvier, a été présenté comme un outil pédagogique et familial avant tout. Ce qui, en effet, n’est pas vraiment le cas d’une application comme Wooble iBoobs où on pouvait faire bouger des seins virtuels en agitant son iPhone…