"Toutes les personnes qui pensent que je suis un petit con ont raison. Je pensais que je pouvais diriger tout tout seul. Je n'écoutais pas mes proches. Je ne voulais en faire qu'à ma tête. Et à 25 ans, on ne connaît pas tout de la vie. On ne connaît rien. Je suis un petit con", s’est violemment auto-critqué Brian Joubert à l’issue de la dernière épreuve de patinage artistique. Grand espoir de médaille, le Français s’était fixé de remporter un titre olympique mais le triple champion d’Europe quitte Vancouver par la petite porte.

Après un programme court catastrophique disputé mardi, où il  a fini 18e, Brian Joubert a osé, jeudi, retourner sur la glace pour le libre. Mais il chute de nouveau et termine 16e du classement, le plus mauvais résultat de sa carrière.

Loïc Lejay, co-écrivain de la biographie du patineur "Brian Joubert sur papier glacé", reconnaît dans son auto-flagellation un trait de caractère du patineur français. "Il prend toujours tout sur lui-même. Le problème est qu’il est maladroit dans sa communication car il renvoie une image à l’inverse de ce qu’il est, celle d’un mauvais perdant alors qu’il est tout le contraire. On pense qu’il se cherche de bonnes excuses mais avant de patiner à Tokyo [en novembre 2009], il m’a appellé pour me dire qu’il avait mal au pied. Il a gagné [le Trophée NHK] et n’a rien dit. S’il avait perdu, l’histoire aurait été différente," raconte-t-il.

Croit-il que Joubert pourra revenir sur le devant de la scène ? Loïc Lejay est sceptique et pose une condition : "Qu’il retrouve son insouciance, qu’il arrête de trop penser aux enjeux."

it it