Les autorités chinoises ont fait part de leur mécontentement à l'ambassadeur américain à Pékin, convoqué après la rencontre, jeudi, entre Barack Obama et le dalaï-lama. La Chine s'était fermement opposée à cette entrevue.
AFP - L'ambassadeur américain en Chine a été convoqué vendredi par les autorités pour se voir remettre une protestation formelle après la rencontre jeudi entre le président américain Barack Obama et le dalaï lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains, a annoncé l'agence officielle Chine Nouvelle.
21 janvier: Suite à l'affaire Google, Hillary Clinton dénonce la censure sur Internet, parlant d'un "nouveau rideau d'information descendant sur une grande partie du monde".
29 janvier: Les États-Unis annoncent la vente de matériel militaire à Taiwan.
2 février: Obama annonce qu'il recevra le dalaï-lama
3 février: Obama dit vouloir "maintenir la pression sur la Chine et d'autres pour qu'ils ouvrent leur marché de façon réciproque".
18 février: Le dalaï-lama à la Maison Blanche
"Le vice-ministre des Affaires étrangères Cui Tiankai a convoqué l'ambassadeur des Etats-Unis en Chine Jon Huntsman et a émis une protestation formelle concernant la rencontre entre le président Barack Obama et le dalaï lama", a affirmé Chine Nouvelle.
L'agence officielle rappelle que la rencontre s'est tenue "malgré l'opposition ferme et répétée de la Chine".
La Chine s'oppose systématiquement à toute rencontre entre les dirigeants étrangers et le chef spirituel des bouddhistes tibétains, qu'elle considère comme un dangereux séparatiste.
Le président américain a reçu jeudi le prix Nobel de la paix 1989, qu'il a assuré de son "fort soutien" à la culture tibétaine.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a vite réagi dans un communiqué pour faire part du "fort mécontentement" de Pékin et dénoncer une action des Etats-Unis "violant grossièrement les normes basiques des relations internationales".
Dans ce communiqué, le porte-parole du ministère, Ma Zhaoxu, a enjoint Washington de "sérieusement considérer" la position chinoise", de "prendre des actions immédiates pour éliminer l'impact négatif" de la rencontre et "d'arrêter de laisser faire et soutenir (...) les forces séparatistes".