Rescapés de la Ligue des Champions, les hommes de Didier Deschamps affrontent, ce soir, Copenhague en seizièmes de finale aller de la Ligue Europa, une compétition à leur portée.
AFP - Marseille entame jeudi dans le froid à Copenhague en 1/16e de finale aller de l'Europa League son épreuve annuelle de rattrapage continental, après son élimination en Ligue des champions, l'esprit ragaillardi par un jeu plus fluide et des capacités démontrées à résister aux difficultés.
L'OM aurait évidemment préféré conserver l'exposition médiatique et les alléchantes recettes de la Ligue des champions, mais en a laissé échapper de peu l'occasion devant le Milan AC dans la phase de poule, sanctionné pour ses sautes de concentration défensive et son insuffisante efficacité devant le but.
L'Europa League s'offre donc en consolante, comme la coupe de l'UEFA en 2008 et 2009. L'OM s'y était à chaque fois correctement comporté, tombant contre les futurs vainqueurs, en 1/4 de finale face au Shakhtar Donetsk la saison dernière et St-Petersbourg en 1/8e un an plus tôt.
Le FC Copenhague semble à la portée du club français. Champion du Danemark en titre, actuel 2e de son championnat, le club de la capitale n'a pas le pedigree d'autres équipes de l'épreuve, de Liverpool à la Juventus et d'Hambourg à l'AS Roma.
L'équipe sort néanmoins d'un stage en Espagne avant la reprise de son championnat début mars où sa défense a joué "près de la perfection", selon son coach Stale Solbakken.
Au-delà des rudes conditions climatiques -- le thermomètre était à 0° mercredi -- l'OM devra donc d'abord soutenir la comparaison sur le plan athlétique, face à une équipe composée majoritairement d'internationaux scandinaves.
Lucho monte en puissance
Mais à en juger par ses dernières prestations, l'OM possède aussi les arguments techniques pour voyager loin.
Depuis la reprise et le stage en Catalogne espagnole à la trêve, la formation de Didier Deschamps a en effet comme opéré sa mue dans le jeu, offrant un visage parfois très séduisant comme récemment lors de la correction infligée à Valenciennes (5-1), la victoire devant Lille en 1/4 de finale de la coupe de la Ligue (2-1) ou à Monaco samedi en championnat (2-1).
Complicité technique plus affirmée, jeu en mouvement, meilleure exploitation des couloirs: l'OM a indéniablement poussé les feux.
La montée en puissance du milieu argentin Lucho Gonzalez n'y est évidemment pas étrangère. Enfin libéré physiquement après une série de blessures, l'ancienne vedette de Porto fluidifie incontestablement le jeu marseillais.
Et son entente avec Valbuena sur le flanc droit de l'attaque saute aux yeux. "J'essaie de bouger pour lui proposer des solutions. Avec lui, le ballon arrive très bien, au point que parfois, on ne s'y attend pas ! Il a une très bonne vision du jeu", observe ainsi Valbuena, lui aussi revigoré, alors que Deschamps estime que Lucho a "changé le visage de l'animation offensive".
La capacité marseillaise à lutter jusqu'au bout des matches offre en outre à Deschamps une marge de sécurité supplémentaire. "J'ai l'impression que depuis le début d'année, nous sommes relativement sereins. Nous marquons très souvent à la fin (comme à Monaco ou Toulouse, ndlr), cela témoigne d'un certain état d'esprit", observe l'expérimenté Cissé, qui voit là aussi le signe d'une équipe qui commence "à mieux se comprendre" et sait "se dire les choses".