Alors que les Jeux olympiques d’hiver 2010 débutent ce vendredi à Vancouver, l’équipe de France dispose de nombreux atouts, à l’image de Julien Lizeroux (photo), flamboyant cet hiver en slalom. Revue d’effectif.
Avec la blessure de Jean-Baptiste Grange, leader incontesté du ski alpin, l’hiver s’annonçait morose pour les Bleus. Mais c’était une nouvelle fois sans compter sur l’impressionnant réservoir de jeunes talents que compte la Fédération française de ski. Dans le sillage des meilleurs, une nouvelle génération de médaillés potentiels a profité de l’hiver pré-olympique pour truster les podiums de Coupe du monde. Tête de proue de cette poussée juvénile, Tessa Worley, vainqueur du slalom géant d’Are (Suède), le 12 décembre, prétendra ouvertement à une médaille du haut de ses 20 ans. Jacquemod, Clarey, Barioz, Richard et Marchand-Arvier, outsiders de leurs épreuves respectives, pourront également prétendre à l’un des trois précieux métaux.
A défaut d’être outsiders, deux autres Français auront également les moyens de se distinguer sur les pentes de Colombie-Britannique. Julien Lizeroux, le double médaillé d’argent des Mondiaux de Val d’Isère en 2009, sort d’un hiver plus que satisfaisant en slalom et tout autre résultat qu’un podium serait accueilli avec déception. Même objectif pour Sandrine Aubert, deux victoires en slalom cet hiver, dont la constance devrait lui assurer de figurer parmi les meilleures.
Petite forme pour les sports de glace
Bien que peu expérimenté, le biathlon français ne devrait pas être en reste, s’il confirme les espoirs placés en lui depuis la moisson de l’année dernière aux championnats du monde. En Corée du Sud, les Bleus avaient décroché quatre médailles dont un titre. Les fondeurs Vincent Vittoz et Jean-Marc Gaillard, voudront probablement entretenir cette bonne dynamique. La délégation française pourra également compter sur Jason Lamy Chappuis, engagé en combiné nordique (épreuve de saut à ski et de ski de fond), qui survole la Coupe du monde de la discipline cette saison.
Si la poudreuse pourrait s’avérer le théâtre de succès potentiels pour les Français, difficile d’en dire autant de la glace. En patinage artistique, après la déconfiture de 2006, les espoirs des Bleus se concentreront sur Brian Joubert. Mais suite à une blessure au pied fin novembre, "007" avait pris du retard dans sa préparation, n’empochant que le bronze aux Championnats d’Europe de Berne, fin janvier. Un moindre mal pour le Français, qui devra tout de même avoir retrouvé des couleurs s’il veut priver du titre un Evgeni Plushenko impérial depuis quelques mois.
Engranger de l'expérience
Derrière Joubert, la Fédération française des sports de glace pourra aussi compter sur le retour du couple Delobel-Schoenfelder, champions du monde en 2008. Malgré une préparation réduite en raison d’une grossesse, le duo français aura à cœur d’accrocher un podium après une 4e place amère aux JO de Turin, en 2006.
En dehors de ces deux sérieuses chances, il faudra compter sur un miracle pour que les Bleus se distinguent sur glace. En short-track, Thibaut Fauconnet fera partie d’un peloton d’outsiders capable, pourquoi pas, d’accrocher un podium, tout comme Alexis Contin, sur 10 000 m. L’équipe de France de curling sera dans la même situation : une médaille de bronze suffira amplement à son bonheur.
Une perspective qui, par contre, ne devrait pas trop trotter dans la tête des équipes de France de bobsleigh, de luge et de skeleton. Trois disciplines qui ne sont pas l’apanage des Tricolores, qui profiteront avant tout de ces Jeux pour engranger de l’expérience. La question ne se posera pas en hockey, où les coéquipiers de Christobal Huet n’ont pas validé leur ticket qualificatif et seront donc absent de la compétition.