![L'Assemblée nationale poursuit l'examen de la loi Loppsi 2 L'Assemblée nationale poursuit l'examen de la loi Loppsi 2](/data/posts/2022/07/15/1657878484_L-Assemblee-nationale-poursuit-l-examen-de-la-loi-Loppsi-2.jpg)
Dans le cadre de l'examen du projet de loi Loppsi 2 visant à lutter contre les nouvelles formes de délinquance, les députés ont adopté un amendement qui sanctionne la diffusion d'images pouvant inciter les enfants à des jeux dangereux sur Internet.
AFP - Les députés ont décidé jeudi, à l'unanimité, de modifier le code pénal pour sanctionner la diffusion sur internet d'images incitant les enfants à des jeux dangereux et parfois mortels, comme le jeu du foulard.
Dans le cadre de l'examen du projet Loppsi 2, les députés ont voté un amendement qui vise à protéger les enfants du phénomène des jeux dangereux, allant des jeux de non-oxygénation comme le "jeu du foulard" ou celui du "rêve indien", aux jeux d'agression comme "le petit pont massacreur" ou le catch.
Les députés qui ont défendu l'amendement comme Philippe Goujon ou Cécile Dumoulin (UMP) ont fait valoir que le jeu du foulard a tué à lui seul environ 300 enfants en 13 ans.
Même si une prévention active de ce type de jeux a été entreprise à l'école, les députés ont remarqué que les enfants ne bénéficiaient pas de protection "en dehors du cadre scolaire, et notamment de protection contre les sites internet que incitent à ces pratiques" et qu'ils peuvent voir à domicile.
Les députés ont donc décidé de modifier le code pénal pour sanctionner les sites qui incitent à de tels jeux. Le délit sera puni de 3 ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amendes.
La gauche s'inquiète des entraves à la liberté
Cet amendement a été voté par tous les députés présents, de gauche comme de droite, dans le cadre de l'article 4 de la Loppsi 2 qui vise à obliger les fournisseurs d'accès à internet à bloquer les contenus pédopornographiques.
La gauche s'est néanmoins inquiétée des entraves à la liberté sur internet lors de l'examen du volet consacré à la lutte contre la cybercriminalité.
Les débats ont été vifs sur l'examen de la création d'un délit d'utilisation frauduleuse de l'identité ou de données à caractère personnel de tiers sur un réseau de communications électroniques. Martine Billard (Parti de gauche) a ainsi lancé au gouvernement: "comme pour Hadopi, ce débat a la même philosophie, vous avez le fantasme du contrôle d'internet!".
"On est en train d'introduire un délit de nature politique. On pourra poursuivre n'importe quel humoriste, n'importe quel militant politique qui s'attaquera à des propos tenus par un personnage politique en utilisant la photo ou la vidéo de la personne", a-t-elle ajouté.
Si la lutte contre la pédopornographie fait l'unanimité à gauche comme à droite, le fait de demander aux fournisseurs d'accès à internet d'empêcher l'accès des utilisateurs aux contenus illicites pour lutter contre la pédopornographie a également créé des remous à gauche.