
Un manifestant brandit une pancarte "Grève" lors d'une manifestation organisée par les principaux syndicats pour s'opposer aux coupes budgétaires, à Lille, dans le nord de la France, le jeudi 18 septembre 2025. © Jean-Francois Badias, AP
Pour faire barrage au projet de budget du gouvernement, la CGT, la FSU et Solidaires manifestent et appellent à la grève mardi 2 décembre. Quelque 150 rassemblements et cortèges sont prévus à travers la France, selon les organisateurs.
À Paris, les autorités anticipent la présence de 5 000 à 10 000 personnes. Elles s'attendent à de petits rassemblements de fonctionnaires devant leurs lieux de travail ou les ministères.
Ils convergeront ensuite place de la Bourse où la manifestation parisienne doit s'ébrouer à compter de 14 heures.
Au niveau national, la mobilisation s'annonce modeste. A priori seuls les adhérents et sympathisants des organisations syndicales appelant à cette journée d'action seront mobilisés.
Ni la CFDT ni FO n'en font partie.
Au cours d'une conférence de presse jeudi, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a lancé une "alerte rouge" contre un projet de budget "qui pénalise l'ensemble des segments de la société avec des conséquences extrêmement concrètes", notamment "pour les plus précaires d'entre nous".
"Les milieux associatifs, en tout cas, les associations de solidarité, sont également vent debout" contre ce projet de budget, a déclaré lors de la même conférence de presse Dominique Vienne, responsable d'ATD Quart Monde.
Pour la secrétaire générale de la FSU Caroline Chevé, "la question qui se pose aujourd'hui, c'est celle de la pérennité de nos services publics, confrontés à "une crise d'attractivité" à cause de la faiblesse des salaires.
Peu d'impact attendu sur les transports
Sophie Binet a dénoncé un "enlisement du débat public avec ce débat parlementaire complètement incompréhensible pour les travailleurs et les travailleuses", alors qu'un compromis paraît difficile à trouver entre l'Assemblée nationale et le Sénat.
Pour la CGT, l'une des demandes principales porte sur des augmentations de salaires avec le slogan "De l'argent, il y en a !".
Le mouvement social devrait avoir peu d'impact sur les transports, selon les prévisions de trafic annoncées par le ministre des Transports Philippe Tabarot.
Sur le réseau ferré, le trafic TGV devrait être "normal", mais des "perturbations locales" sont à prévoir sur le réseau grandes lignes Intercités, sur certains trains régionaux TER, en Occitanie notamment, ainsi que sur la ligne du RER C en Ile-de-France, a indiqué le ministre.
En Île-de-France, la circulation des métros, bus, tramways et RER gérés par la RATP devrait être "normale", selon lui.
Côté éducation, la FSU-Snuipp, principal syndicat d'enseignants du premier degré, n'était pas en mesure d'estimer le nombre de grévistes, ne disposant que de "très peu de remontées" de sa base.
Avec AFP
