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L'idée a été proposée par le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle lors de la 46e Conférence sur la sécurité de Munich. Pour lui, il s'agit de poursuivre la politique de défense commune promue par le traité de Lisbonne.

AFP - Le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle s'est fixé samedi à Munich, comme "objectif à long terme", la "mise sur pied d'une armée européenne sous plein contrôle parlementaire".

"L'objectif à long terme est la mise sur pied d'une armée européenne sous plein contrôle parlementaire", a-t-il déclaré devant la 46e Conférence sur la sécurité de Munich.

"L'UE doit assumer son rôle politique en tant qu'acteur mondial" et "réagir de manière souple et rapide" aux crises internationales, a-t-il souligné. "Nous voulons une gestion de crise européenne forte", a martelé M. Westerwelle.

Selon lui, le traité de Lisbonne a "ouvert un nouveau chapitre" d'une Union européenne "plus démocratique et parlementaire" mais "ne constitue pas une fin mais un début".

"Ce traité dessine une politique de sécurité et de défense commune" et "le gouvernement fédéral (allemand) veut poursuivre sur cette voie", a-t-il insisté.

M. Westerwelle s'exprimait en présence de la Haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères Catherine Ashton, qui s'est jusqu'à présent montrée réservée et discrète sur les développements futurs de l'Europe de la défense.

La principale innovation du traité de Lisbonne en matière de défense est la possibilité de créer des "coopérations structurées permanentes" entre plusieurs pays pionniers sur des domaines militaires particuliers sans que l'unanimité des 27 ne soit requise.

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi avait également défendu, le 1er décembre, devant le premier président permanent du Conseil européen, le Belge Herman Van Rompuy, l'idée d'une "défense commune européenne", demandant à ce qu'elle figure en bonne place dans les projets de sa présidence.