Partie civile au procès du crash en juillet 2000 du Concorde à Gonesse, la compagnie Air France s'est défendue d'avoir acheté le silence des familles des victimes, absentes des bancs du tribunal correctionnel de Pontoise.
AFP - Air France, partie civile au procès du crash du Concorde, s'est défendu mercredi d'avoir acheté le silence des familles de victimes, comme l'en avait accusé une association avant les débats.
Les familles des passagers allemands du Concorde d'Air France qui s'est écrasé sur Gonesse (Val d'Oise) le 25 juillet 2000 sont les grandes absentes du procès.
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"On a cherché à acheter leur silence", avait dénoncé la Fédération nationale des victimes d'accidents collectifs (FENVAC) en référence aux indemnisations versées par les assureurs notamment d'Air France.
"Les victimes ont été indemnisées selon les méthodes habituelles, elles étaient accompagnées d'avocats", a déclaré l'avocat de la compagnie aérienne, Me Fernand Garnault, au deuxième jour du procès au tribunal correctionnel de Pontoise.
"Elles ont été indemnisées convenablement", a-t-il dit alors que le montant, confidentiel, a été estimé à 100 millions de dollars (115 M EUR à l'époque).
"Elles peuvent venir. On ne peut pas les empêcher de se constituer partie civile", a-t-il ajouté. "Ca suffit! qu'on ne dise pas qu'Air France a fait son possible pour que tout ça soit étouffé dans l'oeuf. Ca n'est pas vrai".
"Elles ne viennent pas parce qu'elles ont tourné la page", peut-être aussi parce que "l'Allemagne n'a pas le même culture concernant les poursuites pénales", a-t-il poursuivi.
Sur les 113 victimes de l'accident, la majorité des 100 passagers étaient allemands. Seule une famille était présente mardi, au premier jour du procès.
Les familles des quatre victimes au sol, et celles du commandant de bord et d'un stewart sont elles présentes ou représentées par leur avocat.
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