A la Une de la presse, ce mardi 15 octobre, le transfert, par bateau, de migrants de l’Italie vers l’Albanie. Une première pour un pays de l’Union européenne. Des révélations du Washington Post sur les objectifs iraniens de Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien. Le témoignage rare, à visage découvert, d’une victime de viol collectif. Le nom de Kylian Mbappé cité dans une affaire de viol présumé en Suède. Et des nouvelles cosmiques.
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A la Une de la presse, le transfert de migrants de l’Italie vers l’Albanie. Une première pour un pays de l’Union européenne.
"Le bateau-poubelle" et la colère, ce matin, d’Il Manifesto, le journal communiste, ulcéré par la façon dont le gouvernement de Giorgia Meloni a "chargé", selon lui, seize êtres humains comme des détritus sur un navire pour les envoyer dans les "barbelés" d’Albanie. Seize migrants, pour une traversée depuis l’île italienne de Lampedusa estimée entre 250 et 290 000 euros, soit 18 000 euros en moyenne par personne par La Repubblica, qui dénonce "le grand bluff" du gouvernement italien, et sa décision de s’asseoir sur l’arrêt de la Cour de justice européenne, qui ne reconnaît pas l’Albanie comme un pays "sûr" - d’où la Une, ce matin, de La Notizia : "Giorgia défie le juges européens; le hotspot à 700 millions d’euros en Albanie risque de virer au flop".
Non conforme au droit européen, et peut-être, aussi, non conforme aux règles d’attribution des marchés publics. D’après Domani, plusieurs contrats, dont certains à plusieurs millions d’euros, auraient été attribués, sans appels d’offres, et pour au moins l’un d’entre eux, à une société "connue pour entretenir de bonnes relations avec le milieu politique, notamment avec le parti du Premier ministre albanais, Edi Rama". Le transfert des migrants de l’Italie vers l’Albanie, auquel le très à droite quotidien Il Giornale, ne voit en revanche rien à redire, applaudissant, même, une supposée "révolution Meloni" en matière d’immigration et la façon dont la présidente du Conseil aurait réussi à "faire taire" les ONG et la gauche italienne.
Dans la presse, également, les révélations du Washington Post sur les objectifs de Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien. Le quotidien, qui cite "des responsables" américains, affirme que le chef du gouvernement a assuré aux Etats-Unis qu'Israël frapperait des cibles militaires iraniennes, et non des cibles nucléaires ou pétrolières. Un message perçu à Washington "comme un signe de retenue", selon le journal, qui indique, aussi, que ses sources, annoncent une attaque israélienne contre l'Iran "avant la présidentielle américaine du 5 novembre, car une inaction pourrait être interprétée par (Téhéran) comme un signe de faiblesse".
Des révélations et un témoignage rare, à retrouver du côté du Monde, auquel Milly, une jeune femme de 23 ans a choisi de raconter, à visage découvert, le viol collectif dont elle a été victime, en mars 2020. Le journal raconte avoir d’abord proposé à la mère de Milly, Sandra, "d’évoquer son combat pour maintenir sa fille en vie, de raconter leur vie d’après", puis la jeune femme a voulu assister à l’entretien et a commencé à parler. "Ma fille, ce n’est pas un morceau de viande. Aucune femme n’est un morceau de viande. C’est à eux d’avoir honte, pas à nous", explique Sandra, dont les paroles font écho à celles de Gisèle Pélicot. "Moi, je voudrais créer une association, quelque chose pour aider les filles qui se terrent, alors qu’elles ont vécu la même chose que moi et qu’elles ont besoin d’aide", dit Milly - dont les agresseurs présumés ont en commun leur extrême jeunesse : trois sur cinq n’avaient pas encore 16 ans à l’époque des faits...
Parler, se parler, pour survivre et obtenir justice, c’est aussi la démarche, racontée par Libération, du site Coabuse, créé en 2017 pour recueillir les témoignages et mettre en relation les victimes d’un même agresseur - une manière de "partager le traumatisme", et pour certains, une aide pour porter les affaires devant les tribunaux.
Les violences sexuelles, dont il est aussi question ce matin du côté de la presse suédoise, qui affirme qu’une plainte pour viol et agression sexuelle a été déposée, samedi, à Stockholm, contre le capitaine des Bleus, Kylian Mbappé. D’après Expressen, les faits dénoncés par la victime présumée se seraient déroulés dans la nuit du jeudi au vendredi 11 dernier dans l’hôtel du centre-ville de Stockholm où séjournait l’ex-attaquant du PSG. Le Parisien/Aujourd’hui en France évoque une situation "encore très nébuleuse à ce stade" et fait état du commentaire, hier, de Kylian Mbappé, qui a réagi en dénonçant des "fake news", de fausses informations, et en rappelé l’audience prévue aujourd’hui devant la Ligue de foot professionnel. Un rendez-vous à l’enjeu financier colossal, puisque l’ex-joueur du PSG réclame à son ancien club 55 millions d’euros, correspondant selon lui à des salaires et des primes impayés.
On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, je vous recommande de jeter à nouveau un cil au Monde, qui raconte comment quatre campagnes de détection menées ont permis la découverte de 250 ondes gravitationnelles, en moins de dix ans, une moisson prodigieuse. Prédites dès 1916 par la théorie de la relativité générale d’Einstein, les ondes gravitationnelles, sont comme les vagues créées par un caillou jeté dans l’eau, des témoins de la déformation de l’espace-temps, générée par la fusion de trous noirs. Des mariages cosmiques, en quelque sorte.
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