A la Une de la presse, ce lundi 14 octobre, la guerre au Proche-Orient, où le Hezbollah libanais menace Israël de nouvelles attaques si l’Etat hébreu poursuit son offensive au Liban, et où les habitants de Gaza craignent d’être oubliés. Un hommage aux enseignants Samuel Paty et Dominique Bernard en France. L’audition, aujourd’hui, de Marine Le Pen par la justice et la percée de l’extrême droite aux municipales en Belgique. Et une nouvelle rencontre entre les Bleus et les Diables rouges.
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A la Une de la presse, la guerre au Proche-Orient, où le Hezbollah libanais menace Israël de nouvelles attaques si l’Etat hébreu poursuit son offensive au Liban. The Jerusalem Post fait état de 67 soldats israéliens blessés dans une attaque de drones du Hezbollah dans la région de Binyamina, dans le nord d’Israël. L’Etat hébreu, accusé par le journal libanais L’Orient Le Jour de vouloir faire "table rase" au Liban, où une frappe israélienne a détruit, samedi soir, les souks pluricentenaires de la ville de Nabatiyeh. "Effacer une histoire pour en écrire une autre?", s’interroge le journal. Les destructions de Nabatiyeh à la Une également ce matin d’Annahar, autre quotidien libanais, qui évoque l’entrée dans une "deuxième phase, plus violente", de la guerre israélienne contre le Hezbollah.
"A Nabatiyeh, le Liban ravagé" : L’Humanité, le quotidien communiste français, a passé 48 heures dans l’hôpital du Secours populaire de cette ville du sud du pays où les soignants "se battent pour faire face à l’afflux de blessés et manquent de tout". L’Huma, qui accuse une nouvelle fois ce matin la communauté internationale de laisser "les coudées franches" au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et à ses alliés d’extrême-droite.
Israël poursuit, dans le même temps, ses bombardements sur Gaza. The Guardian, le quotidien britannique, relaie l’inquiétude des Gazaouis, qui se disent "désespérés" de voir la guerre au Liban détourner l’attention internationale. "Nous avons peur d’être oubliés", disent-ils, alors qu’au moins 15 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées, hier soir, dans un bombardement israélien sur une école dans le camp de Nuseirat, au centre de l’enclave. Une frappe qui a succédé, entre autres , à une attaque de drone au cours de la journée, contre le camp de réfugiés d’Al-Shati, dans le nord de la bande de Gaza, cette fois. La Repubblica indique que cette frappe a coûté la vie à cinq enfants palestiniens qui jouaient devant un café. Pour le journal italien, ce "massacre d’enfants tués alors qu’ils jouaient dehors rappelle celui des enfants druzes, tués en juillet sur le plateau du Golan par une attaque du Hezbollah" - une tragédie qui avait "allumé la mèche" de l’intervention israélienne au Liban. La Repubblica rappelle qu’en dépit de l'évacuation forcée du nord de Gaza, près de 400 000 personnes y vivent toujours, ou plutôt tentent d’y survivre dans des "conditions extrêmes".
A la Une, également, ce matin, les hommages ici en France aux professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard, assassinés le 16 octobre 2020 et le 13 octobre 2023. Alors quele ministère de l’Education nationale annonce la tenue, aujourd’hui, d’une minute de silence dans les collèges et les lycées en mémoire de ces deux enseignants "victimes du terrorisme islamiste", La Voix du Nord revient sur l’hommage rendu hier à Dominique Bernard à Arras, la ville où il enseignait. "Un hommage digne et poignant", selon le journal local, auquel sa veuve, Isabelle Bernard, avait déclaré, samedi, qu’il était "hors de question" que ce moment soit l’objet d’une récupération politique. Le maire d’Arras a donc été le seul à prendre la parole, malgré la présence de plusieurs ministres, dont celui de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Les hommages à Samuel Paty et Dominique Bernard, qui amènent Le Figaro à regretter que la sécurisation des établissements n’ait que "très peu évolué", selon lui, même si la "protection fonctionnelle" est désormais attribuée quasi automatiquement, en cas de menace envers un enseignant.
La presse française revient aussi ce matin sur l’audition, cet après-midi, de Marine Le Pen dans le procès des soupçons d’emplois fictifs d’assistants parlementaire du RN. D’après Libération, la cheffe de file de l’ex-FN devrait maintenir une ligne de défense "politique", dont elle a déjà donné un avant-goût en dénonçant une instruction "à charge", en accusant le Parlement européen de chercher à nuire à son parti et à sa ligne europhobe.
L’extrême-droite qui a le vent en poupe en Europe, et notamment en Belgique ; où le Vlaams Belang va diriger une commune en Flandre - une première. La RTBF, la radio-télé publique belge annonce la victoire de Guy D’haeseleer, la tête de liste locale du Vlaams Belang à Ninove, une ville de 40 000 habitants. Le Soir parle d’un "cap historique" pour l’extrême-droite, qui progresse globalement mais peine toujours à s’ancrer localement et à nouer des coalitions avec d’autres partenaires" - sans doute échaudés par la diffusion, en 2018, d’images de partisans de Guy D’haeseleer faisant le salut nazi. Le Soir, qui annonce, par ailleurs, la visite du roi Philippe et de la reine Mathilde en France, après 21 ans sans visite d’Etat belge dans l’Hexagone. Le journal précise que le couple royal belge est notamment attendu ce soir à l’Elysée pour un dîner d’Etat.
Le roi et la reine des Belges ne pourront donc pas assister à la rencontre entre les Bleus et les Diables rouges en Ligue des nations, ce soir, à Bruxelles. Pour les autres, rendez-vous ce soir à 20h45, heure de Paris et de Bruxelles. Les Français retrouvent les Belges pour la troisième fois depuis le mois de juillet. Après deux victoires, les Bleus donneront-ils raison à l’adage "jamais deux sans trois?". Pour L’Equipe, "on n'imagine pas nos amis belges bégayer "les Gau-gau, les Gaulois", comme la vigie des pirates apercevant Astérix et Obélix sur les mers, mais il est probable que la longue série des Bleus, invaincus en compétition face à la Belgique depuis 1981, commence sérieusement à leur courir sur le haricot".
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