Dans la presse ce jeudi, les économies drastiques que veut faire le gouvernement de Michel Barnier, à la recherche de 60 milliards d'euros. Au Proche-Orient, la presse israélienne appelle le gouvernement à la retenue dans sa réplique face à l'Iran. En football, Lille signe un exploit historique en battant le Real Madrid. Enfin, focus sur le business florissant autour des animaux de compagnie.
A la Une de la presse ce jeudi, le nouveau gouvernement de Michel Barnier annonce 60 milliards d'économie. Le but du Premier ministre et de son ministre de l'économie, Antoine Armand : repasser le déficit public sous la barre des 5% du PIB l'an prochain et ce, "Quoi qu'il en coupe", titre Libération. Michel Barnier est "l'homme qui voulait 60 milliards d'euros", la somme nécessaire pour atteindre cet objectif.
Mais comment trouver une telle somme s'interroge le Figaro ? En augmentant les impôts de 20 milliards d'euros et surtout en réduisant la dépense publique de 40 milliards d'euros.
Des économies tous azimuts, qui vont d'abord peser sur les retraités. Le Parisien rapporte que les pensions privées, traditionnellement revalorisées au 1er janvier en fonction de l'inflation, ne le seraient finalement qu'au 1er juillet. C'est une volonté du gouvernement Barnier pour récupérer 3 milliards d'euros.
Un gouvernement médaille d'or de l'austérité. Selon l'Humanité le quotidien communiste, ce sont les classes populaires et les classes moyennes qui vont trinquer. Avec enfin, une autre question : cela sera-t-il suffisant ? L'Opinion évoque la possibilité d'un recours et d'une aide du Fonds monétaire international. Hypothèse à l'heure actuelle encore peu probable, mais qui pourrait prendre de l'ampleur si la France se retrouvait dans l'impasse politique pour faire adopter son budget à l'Assemblée.
Dans la presse également aujourd'hui, l'actualité au Proche-Orient et le ton particulier dans la presse israélienne. On a l'habitude d'évoquer ici les critiques d'une partie de la presse israélienne, vent debout contre le gouvernement de Benyamin Netanyahu. Pas d'exception ce jeudi : le quotidien Haaretz se demande sur quelle route le gouvernement entraîne Israël, quand l'unique horizon est la guerre. Mais on sent que l'inquiétude gagne toute la société israélienne. La presse réputée proche du gouvernement appelle elle aussi à la retenue. Le quotidien gratuit Israel Hayom, le journal le plus lu dans le pays, espère de la réflexion avant toute réplique contre l'Iran. Israël doit "considérer jusqu'où elle veut engager la guerre contre Téhéran". Avec le risque évidemment d'un embrasement régional.
Mêmes précautions pour le site d'information Ynetnews, Israël doit chercher la réponse adéquate. Si l'Etat hébreu décide de viser les sites nucléaires iraniens, il s'expose à un double risque : d'abord, pousser Téhéran à reprendre et accélérer son programme nucléaire, mais aussi se mettre les Etats-Unis à dos. Ils ont d'ores et déjà annoncé qu'ils ne soutiendraient pas une attaque visant les sites nucléaires iraniens.
Un sujet plus léger : l'exploit des Lillois en Ligue des Champions. Ce n'était plus des Lillois, mais les Galach'tis à la Une de L'Equipe. Les "Ch'tis" surnoms des habitants du Nord qui ont été Galactiques. Ils ont renversé le grand Real Madrid de Kylian Mbappé, impuissant face à une équipe lilloise très disciplinée, et qui grâce à un penalty de l'attaquant Jonathan David a réalisé un exploit historique, à l'occasion d'une soirée majuscule en Une du Figaro Sport. La presse française n'est pas avare de superlatifs et évoque une performance XXL. Du côté de la presse espagnole, c'est un peu la gueule de bois avec en Une de As une photo éloquente de Jude Bellingham à terre, l'une des stars du Real Madrid, à l'issue d'un match calvaire. Ambiance tout à fait différente pour la Voix du Nord, la presse régionale française qui célèbre, elle, la chute du roi Madrid, première défaite de la saison infligée par le LOSC !
On termine avec un business inédit et florissant : celui des animaux de compagnie. Rien n'est trop beau pour eux, selon le Parisien, qui consacre aujourd'hui un dossier sur ces Français, de plus en plus nombreux, accros à leurs animaux de compagnie et prêts à dépenser des fortunes pour leur bien-être. C'est la folie du "pet business". Les entreprises ont bien pris la mesure de cet engouement grandissant et elles en profitent : croquettes gastronomiques, accessoires de luxe, litières auto nettoyantes et même massages ou spas... Des pratiques insolites, qui peuvent prêter à sourire, mais qui représentent un marché de 6,4 milliards d'euros en 2023, c'est 20% de plus par rapport à 2020. Alors, les entrepreneurs se taillent la part du lion !