Sur la scène nationale, le PSG a parfaitement lancé sa saison avec quatre victoires convaincantes en quatre matches de Ligue 1, une pluie de buts marqués par un éventail de joueurs et une identité de jeu plus cohérente et stable que la saison précédente. Mais à l'heure de débuter sa campagne européenne avec un premier match de Ligue des champions, mercredi 18 septembre, contre Gérone, la fébrilité est plus palpable.

Depuis de nombreuses saisons, la compétition européenne est toujours le grand défi du club parisien. L'entraineur Luis Enrique ne s'en est pas caché : "Nous allons commencer mercredi une compétition que nous voulons tous gagner et qui est l'objectif du club depuis de nombreuses années."

Un tirage peu favorable

L'édition qui se profile comporte son lot de défis avec un format inédit : désormais réunis dans une ligue unique à 36, les clubs de l'élite européenne vont devoir batailler pour accrocher l'une des huit premières places directement qualificatives, ou à défaut un billet pour les barrages en se plaçant de la 9e à la 24e place.

Le tirage au sort du premier tour, déjà peu favorable l'an dernier au PSG, promet de grosses batailles dès la "phase de ligue" : Arsenal et le Bayern Munich à l'extérieur, l'Atletico Madrid et Manchester City à domicile. Les autres adversaires - Gérone, Stuttgart, le PSV Eindhoven et Salzbourg - sont plusieurs crans en dessous. L'erreur ne ne sera donc pas permise face à ces clubs de moindres renommées. Devoir passer par les barrages ferait tache pour les champions de France qui rêve toujours de brandir le trophée européen.

"On a été statistiquement les moins favorisés par le tirage, mais je ne peux pas juger cette compétition parce que je ne sais pas de combien de points nous aurons besoin pour être dans les huit premiers. On verra si ce changement est attractif. Je ne peux pas encore juger, tout est nouveau", a ainsi estimé Luis Enrique qui a insisté : "Je préfère ne pas être l'équipe avec le pire calendrier. Je ne pense pas qu'on ait besoin de ça. Je préfère avoir un calendrier plus calme. C'est prouvé que lorsqu'on joue contre des équipes de très haut niveau, il y a du partage des points. Et moi, je veux gagner tous les matches. Mais ce ne sera pas le cas."

Dès mercredi, les trois points sont donc recommandés contre Gérone, surprenant troisième de Liga l'an dernier, qui a des qualités mais a pris le bouillon dimanche à domicile contre Barcelone (défaite 4-1). Ses meilleurs joueurs, d'Artem Dovbyk à Aleix Garcia en passant par Savio, sont par ailleurs partis cet été. 

Une équipe jeune mais prometteuse

Pour décrocher une première victoire le PSG pourra compter sur des joueurs en forme en l'absence de Kylian Mbappé, parti au Real Madrid. Bradley Barcola (quatre buts) sur l'aile gauche, Ousmane Dembélé (trois buts, trois passes décisives) sur l'aile droite, un milieu bien pourvu en talents et en vivacité : les motifs de satisfaction sont légion en ce début de saison.

D'ailleurs, le très exigeant entraîneur Luis Enrique a déjà confié à plusieurs reprises son contentement. Depuis la victoire contre Nice à l'extérieur (2-1) lors de la 32e journée de la saison 2023-24 le 15 mai, il s'est félicité : "nous contrôlons la majorité de nos matches. Nous sommes dans la continuité de la fin de saison et nous nous sommes encore améliorés".

Réélu capitaine, le Brésilien Marquinhos l'a confirmé le 1er septembre : "Il y a une très bonne base héritée de la saison dernière, ça ne démarre pas maintenant. Il y a juste quelques nouveaux, qui doivent encore s'adapter à ce que demande le coach."

En l'occurrence, le milieu Joao Neves semble avoir très vite compris ce qui lui est demandé et affiche un très bon niveau pour une recrue de 19 ans exilée de son Portugal natal. L'Équatorien Willian Pacho s'est montré solide en défense. Et le transfuge de Rennes et Espoir français Désiré Doué a réalisé plusieurs entrées convaincantes.

Dans l'entre-jeu du PSG, l' Espagnol Fabian Ruiz, performant lors du sacre de la Roja à l'Euro, a aussi une carte à jouer. Il a profité des blessures de Vitinha et Warren Zaïre-Emery samedi contre Brest (3-1) pour être titularisé pour la première fois de le saison et marquer d'une frappe puissante

Confiant et séduisant sous le maillot de l'Espagne, Fabian Ruiz est attendu pour passer un cap avec le club de la capitale, qui en aura bien besoin au vu de son tirage relevé dans cette Ligue des champions nouvelle formule.

Avec AFP