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JO Paris 2024 : "trois attentats ont été déjoués", selon le procureur antiterroriste
Durant la période des Jeux olympiques et paralympiques, trois projets d’attentats ont été déjoués à Paris mais aussi à Saint-Étienne, a annoncé mercredi sur franceinfo le procureur antiterroriste Olivier Christen. "Ceux qui ont projeté ces attentats ont été interpellés", a-t-il par ailleurs précisé.

Trois jours après la fin des Jeux olympiques et paralympiques à Paris, le procureur national antiterroriste, Olivier Christen, a révélé, mercredi 11 septembre sur Franceinfo, qu’il y avait eu "trois attentats déjoués" pendant cette période.

Ces attaques visaient "des établissements type bars, autour du stade Geoffroy-Guichard à Saint-Étienne", "un autre groupe avait planifié des attaques contre des institutions et des représentants d'Israël à Paris", et enfin, "deux personnes originaires de Gironde qui avaient prévu de passer à l'attaque pendant les JO", a-t-il ajouté. 

"Tous ceux qui ont projeté ces attentats ont été interpellés, ça a conduit à cinq mises en examen", dont celle d'"un mineur", a affirmé Olivier Christen. Tous sont aujourd'hui incarcérés, a-t-il précisé. Outre la réponse judiciaire, le procureur a aussi évoqué la réponse administrative : "936 visites domiciliaires" en 2024, contre "153 en 2023".

"Assurer la sécurité, c'est un défi qui a pu être relevé grâce à un investissement très lourd depuis plusieurs mois", a par ailleurs salué le chef du Parquet national antiterroriste (Pnat). Il a souligné la "préparation" de plusieurs acteurs dont son parquet ou la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) : "Grâce à cela, il n'y a pas eu d'acte terroriste commis sur le territoire pendant cette période" des JOP-2024.

La "menace jihadiste représente 80 % des procédures"

La "menace jihadiste représente 80 % des procédures" diligentées par le Pnat, a-t-il rappelé, soulignant qu'"au premier semestre 2024, il y avait eu à peu près trois fois plus de procédures" de ce type que sur la même période en 2023.

Cet accroissement s'explique d'après lui par le "contexte géopolitique", mais aussi par "la reconfiguration notamment en Afghanistan" du groupe État islamique.

"'Daesh n'a pas disparu, et diffuse de la propagande qui a un impact sur la population", et notamment sur les mineurs qui y sont "très sensibles". Comme son prédécesseur Jean-François Ricard à la tête du Pnat, il a insisté sur le "rajeunissement très notable des personnes mises en cause dans les faits de terrorisme".

Parmi les autres menaces, il a relevé que "le terrorisme corse avait connu une résurgence au début de l'année 2023 avec notamment un mouvement, le GCC (Ghjuventù Clandestina Corsa), qui a pu être démantelé".

"Cela fait que cette résurgence ne s'est pas reproduite à la fin de l'année 2023 et en 2024", s'est félicité M. Christen.

Avec AFP