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Pas de “Dolce Vita” pour les jeunes italiens
Portée par le mythe de la "Dolce vita", l'Italie paradisiaque fait fantasmer les réseaux sociaux. Mais pour la plupart des jeunes italiens, la réalité est loin d’être aussi douce et romantique. Pour ENTR, Leonardo et Alberto racontent leurs difficultés à s’insérer sur un marché du travail particulièrement saturé.

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"Beaucoup de gens se disent : ‘Je vais aller m’installer en Italie, parce qu’on vit mieux là-bas’. Le problème, c’est que ces personnes n’ont en tête que cette idée de “vie douce” et n’ont pas conscience de la réalité de notre marché du travail.”

Leonardo est à la recherche d'un emploi stable depuis l’obtention de son diplôme en 2022. Il fait partie des 1,5 million d'Italiens de moins de 30 ans que les statisticiens qualifient de "NEET". Ce terme anglais désigne les jeunes qui ne sont ni en études, ni en formation et qui n’ont pas d’emploi. Cette situation les amène souvent à être peu considérés par la société, voire marginalisés.  

“Je suis ce qu'on appelle un ‘travailleur pauvre’, c'est-à-dire quelqu'un qui travaille mais ne gagne pas assez pour survivre, explique le jeune homme de 26 ans. Ma dernière expérience professionnelle, c’était dans une association locale, pour qui j’étais un peu l’homme à tout faire. Mon contrat prévoyait 15 heures de travail par mois, mais c’est ce que je faisais en moins d'une semaine. Je gagnais 600 euros brut par mois.”

Pas de salaire minimum

L'Italie est l'un des rares pays européens à ne pas avoir de salaire minimum et le nombre d’Italiens vivant sous le seuil de pauvreté ne cesse d’augmenter. Face au manque d’opportunités professionnelles, la jeune génération quitte son pays à l'un des rythmes les plus rapides de l'Union européenne. 

Mais partir n’est pas envisageable pour tout le monde. Certains, comme Leonardo, doivent attendre de mettre de l'argent de côté pour pouvoir se permettre de vivre à l'étranger. D'autres pensent encore pouvoir tracer leur propre voie. Alberto, 31 ans, a quitté son emploi pour créer une start-up appelée Trainect.

"J'ai décidé de quitter mon boulot à un moment de ma carrière où j'avais la possibilité de devenir manager, se souvient-il. C’est une étape que ma famille et mes amis attendaient et voulaient célébrer. Mais je pense vraiment que c’est important de faire quelque chose qu’on aime dans la vie."

Au cours des dix dernières années, l'Italie a perdu 25 % de ses jeunes entrepreneurs, qui ont été remplacés par des travailleurs âgés de 70 ans ou plus. Pas si étonnant pour un pays dont la population est la plus vieillissante de l’UE.

"Après, si tu veux lancer ta start-up, le marché italien n'est pas le plus rapide, constate Alberto. Donc on réfléchit à agrandir notre boîte à l'international."

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