Sur un parcours spectaculaire, Paris était à la fête, samedi 3 août, pour le cyclisme en ligne des JO 2024 , avec des milliers de spectateurs curieux ou exaltés pour cette épreuve gratuite et populaire, remportée par le coureur belge Remco Evenepoel devant les Français Valentin Madouas et Christophe Laporte.
Deux heures avant le passage du peloton, les chaises d'écolier étaient déjà installées, juste devant des barrières, pour être sûr que ses filles soient aux premières loges. "C'est comme un Tour de France bis, sauf que le terminus n'est pas sur les Champs-Élysées, mais passe par chez nous", dans des rues remplies de bobs, de maillots à pois, et dans une ambiance potache, expliquait ce pompier de Paris âgé de 40 ans.
Il s'agissait une double célébration pour le cyclisme sur route qui s'est offert un écrin parisien pour le final des 273 km de cette épreuve masculine samedi, et un bain de foule populaire.
Après un départ en matinée face à la tour Eiffel, les 90 cyclistes engagés sont sortis de la capitale pour rejoindre le sud-ouest de l'Île-de-France et la Vallée de la Chevreuse, un classique pour les Franciliens amateurs de cyclisme.
Après plus de 200 km, des bosses dans les Yvelines et les Hauts-de-Seine, le peloton a poursuivi son épopée dans un décor de film, du quai Conti (VIe) au pont du Carrousel et l'île de la Cité avant un coup de projecteur sur l'est de la capitale, parent pauvre de ces Jeux même si les épreuves contre-la-montre de samedi dernier sont déjà passées par là.
La rue de Ménilmontant, une pente à 14 %
Les participants ont ensuite dû se frotter aux fameux pavés de la butte Montmartre avant une virée dans l'est parisien, de la Place de la bataille de Stalingrad au boulevard de la Villette, avant une fin de course en apothéose au Trocadéro.
À Belleville, l'ambiance était déjà chaude avant le passage des coureurs qui auront déjà dévalé les 14 % de dénivelé de la rue de Ménilmontant (XXe) avant d'avaler la montée de Belleville.
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Accepter Gérer mes choixDevant les cafés historiques et les cantines chinoises, un public composé avant tout de locaux qui, à l'instar de Khalil Nanouche, en a profité pour voir les Jeux ailleurs qu'à la télévision. Le quartier était bouclé, les poubelles n'avaient pas été ramassées du fait de l'évènement, mais "il y a plus de plaisir que de contraintes", estimait ce peintre en bâtiment de 45 ans.
"C'est une super opportunité d'assister à une épreuve sur la voie publique", abondait depuis le numéro 72 de la rue de Belleville Arnaud Huré, chargé de mission au conseil régional. Sur ces marches naquit en 1915, un 19 décembre, Édith Giovanna Gassion. Elle deviendra la Môme, célébrée lors de la cérémonie d'ouverture des JO.
Et, malgré les barricades et les entraves à la circulation, c'est "sympa", dit le quadragénaire qui, comme d'autres, se dit "rebuté" par le prix des billets pour les autres épreuves dans des enceintes. Samedi, il fallait compter 15 euros pour des épreuves à Lille ou Nantes, mais 385 ou 420 pour l'athlétisme et la boxe à Paris.
Avec AFP