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Le chef militaire du Hezbollah Fouad Chokr était bien dans l'immeuble visé par une frappe israélienne près de Beyrouth, mais son sort demeure inconnu jusqu'à présent, a affirmé mercredi 31 juillet le mouvement chiite pro-iranien.
L'armée israélienne a annoncé avoir "éliminé" mardi soir le commandant de la puissante formation pro-iranienne qu'elle tient pour responsable de la mort samedi dernier d'enfants dans le tir d'une roquette sur le plateau syrien du Golan occupé. Le Hezbollah a démenti toute implication.
Dans un communiqué, le Hezbollah a affirmé que "le grand commandant Fouad Chokr se trouvait dans l'immeuble" visé par la frappe dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du mouvement islamiste libanais.
"Les équipes de la défense civile œuvrent à déblayer les décombres (...) Mais nous attendons toujours les résultats de cette opération concernant le sort" de Fouad Chokr et d'autres citoyens, a-t-il ajouté.
Au moins quatre civils tués et 74 blessés
Le ministère libanais de la Santé a annoncé mercredi que quatre civils, deux femmes et deux enfants, avaient été tués dans la frappe. Un précédent bilan faisait état de trois civils tués et de 74 blessés, mais selon le ministère, une femme blessée a succombé à l'hôpital.
D'après l'armée israélienne, Fouad Chokr est "le plus haut responsable militaire" du Hezbollah et "le bras droit de Hassan Nasrallah", le chef du mouvement.
Le Hezbollah est accusé par Israël et les États-Unis d'être à l'origine du tir meurtrier samedi à Majdal Shams, ville située dans la partie du Golan occupé et annexé par Israël, qui a tué 12 jeunes âgés de dix à 16 ans qui jouaient sur un stade de football.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis lundi une "réponse sévère" à l'attaque.
La situation pourrait "devenir hors de contrôle" après l'attaque près de Beyrouth
Le Hezbollah, un allié du Hamas, a ouvert un front contre Israël, au lendemain de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre, qui a déclenché la guerre.
Depuis lors, le mouvement libanais et l'armée israélienne échangent quasi quotidiennement des tirs à la frontière commune.
Mercredi, le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a été tué dans une frappe à Téhéran imputée à Israël.
Le Premier ministre libanais Najib Mikati a prévenu mercredi que la situation pourrait "devenir hors de contrôle" après l'attaque près de Beyrouth.
"La frappe contre la banlieue sud est une frappe contre (..) les tentatives d'apaisement", a souligné Najib Mikati, assurant que le Liban "ne veut pas la guerre mais veut préserver sa souveraineté".
Avec AFP