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L'ANC, au pouvoir en Afrique du Sud, exclut de ses rangs l'ex-président Jacob Zuma
Après avoir été suspendu de l'ANC (Congrès national africain)", l'ancien président d'Afrique du Sud Jacob Zuma en a été exclu par la commission disciplinaire du parti, rapporte un texte qui a fuité dimanche. Il est sanctionné pour avoir dirigé un parti concurrent aux élections législatives de mai.

Après la suspension, l'exclusion. La commission disciplinaire de l'ANC au pouvoir en Afrique du Sud a décidé d'exclure de ses rangs l'ex-président Jacob Zuma pour avoir dirigé un parti concurrent aux élections de mai, a rapporté la presse locale dimanche 28 juillet, citant un document ayant fuité.

"Le membre accusé est exclu de l'ANC (Congrès national africain)", stipule ce document daté du 29 juillet, également consulté par l'AFP. "Le membre accusé a le droit de faire appel devant la Commission disciplinaire national d'appel dans les 21 jours."

La sanction n'a pas été publiquement annoncée à ce stade. Jacob Zuma était visé par une procédure disciplinaire depuis le 17 juillet.

L'ancien président avait déjà été suspendu par l'ANC en janvier, un mois après son alliance avec le parti nouvellement formé uMkhonto we Sizwe (MK) dont il est toujours à la tête.

Le MK a fini en troisième position de ce scrutin avec 14,5 % des voix et 58 sièges de députés sur 400, tandis que l'ANC signait son pire score depuis trois décennies, 40 %.

Si son éventuel appel venait à être rejeté, Jacob Zuma pourrait voir son adhésion à l'ANC révoquée, lui qui a rejoint le parti en 1959 par le biais de sa section jeunes.

Un poids politique considérable

Élu président d'Afrique du Sud en 2009, Jacob Zuma, 82 ans, a été chassé du pouvoir en 2018 à cause d'affaires de corruption. Il a été remplacé par Cyril Ramaphosa, son rival de longue date.

Il a encore un poids politique considérable et bénéficie du soutien de certaines franges de l'ANC.

Jacob Zuma ne peut pas siéger comme député à cause d'une condamnation à 15 mois de prison en juin 2021 pour outrage à magistrat, lorsqu'il avait refusé de témoigner lors d'une enquête portant sur des faits de corruption et favoritisme sous sa présidence.

Il a passé deux mois derrière les barreaux avant d'être relâché pour raisons de santé, sa peine ayant ensuite été commuée par Cyril Ramaphosa.

Son incarcération avait déclenché les pires vagues de violences en Afrique du Sud depuis la fin de l'apartheid, avec plus de 350 morts.

Avec AFP