Des avions israéliens ont mené des frappes dans la nuit du samedi 27 juillet au dimanche 28 juillet contre des cibles du Hezbollah au Liban, après qu'un tir de roquette lancé depuis le Liban a fait au moins douze morts samedi dans un village situé sur le plateau du Golan.
"(L'armée israélienne) a visé durant la nuit plusieurs cibles terroristes du Hezbollah (situées) profondément dans le territoire libanais et dans le sud du Liban", a indiqué l'armée israélienne.
Des caches d'armes et des "infrastructures terroristes" ont notamment été ciblées, a-t-elle ajouté.
Après le tir de roquette lancé depuis le Liban samedi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait affirmé que le mouvement islamiste libanais en paierait "le prix fort", un prix qu'il n'a jamais payé auparavant". Il avait indiqué qu'Israël ne laisserait "pas cette attaque meurtrière sans réponse", d'après un communiqué de son bureau.
Il a par la suite annoncé qu'il participerait à une réunion de son cabinet de sécurité à son retour d'un déplacement aux États-Unis.
Selon le dernier bilan fourni par le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne, l'attaque contre Majdal Shams, un village situé sur le plateau du Golan, "a causé la mort de 12 jeunes garçons et filles". Dix-huit autres jeunes ont été blessés, d'après les services d'urgence.
L'UE réclame une enquête indépendante
L'ONU a exhorté "les parties à faire preuve de la plus grande retenue", dans une communiqué conjoint de la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert et le chef de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), Aroldo Lazaro.
Une intensification des échanges de tirs "pourrait déclencher une conflagration plus large qui engloutirait toute la région dans une catastrophe inimaginable", ont-ils ajouté.
La Maison Blanche a réagi en réaffirmant le "soutien indéfectible" des États-Unis à Israël et en assurant "soutenir les efforts visant à mettre fin à ces terribles attaques". Le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell a condamné "ce bain de sang" et réclamé une "enquête internationale indépendante".
Avec AFP et Reuters