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Russes et Ukrainiens annoncent un nouvel échange de prisonniers de guerre
Moscou et Kiev ont annoncé mercredi un nouvel échange de prisonniers de guerre, chaque camp libérant 95 militaires. Il a été facilité par une médiation des Émirats arabes unis. Depuis le début de l'invasion russe en février 2022, la Russie et l'Ukraine ont procédé régulièrement à des opérations de ce type.

La Russie et l'Ukraine ont procédé, mercredi 17 juillet, à un nouvel échange de prisonniers de guerre, chaque camp libérant 95 militaires, moins d'un mois après un précédent échange? Il a été rendu possible, comme la fois précédente, par une médiation des Émirats arabes unis

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est félicité de la libération de 95 personnes servant dans l'armée, la garde nationale et les gardes-frontières.

"Peu importe les difficultés, nous cherchons tous ceux qui sont en captivité. Nous avons le devoir de ramener tout le monde", a-t-il écrit sur son compte X . Il a également publié des photos des militaires libérés, qui ont tous le crâne rasé, enveloppés dans des drapeaux ukrainiens.

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Un peu plus tôt, le ministère russe de la Défense avait également fait état de l'échange. Depuis le début de l'offensive russe contre l'Ukraine en février 2022, les deux pays ont régulièrement échangé des prisonniers.

Le 5 juin, le président russe Vladimir Poutine avait affirmé que la Russie détenait 6 465 soldats ukrainiens, contre 1 348 militaires russes détenus en Ukraine. Kiev n'a pas corroboré ces chiffres.

Quelque 20 000 mineurs ukrainiens déportés

Le 25 juin, les deux pays avaient déjà échangé 90 prisonniers chacun. Le lendemain, le médiateur ukrainien chargé des droits humains, Dmytro Loubinets, avait révélé qu'à cette occasion et pour la première fois, des négociateurs des deux pays s'étaient rencontrés.

Selon son homologue russe, Tatiana Moskalkova, une seconde entrevue a eu lieu à l'occasion de l'échange annoncé mercredi. Les parties y ont discuté de la question de la réunion des familles séparées par la guerre.

"Nous avons rencontré un représentant du bureau du médiateur ukrainien et discuté avec lui des actions humanitaires conjointes à venir, y compris celles liées à la réunion des familles", a-t-elle écrit sur Telegram.

L'Ukraine accuse la Russie d'avoir déporté quelque 20 000 mineurs, désormais séparés de leurs proches, et réclame leur retour. Moscou dément tout déportation, et assure agir pour la sécurité des enfants.

La Cour pénale internationale a, pour sa part, émis un mandat d'arrêt contre le président russe Vladimir Poutine et sa commissaire à l'enfance, Maria Lvova-Belova, pour le crime de guerre présumé de déportation d'enfants. Des accusations balayées par le Kremlin.

La Russie remet au compte-goutte des petits groupes de mineurs à l'Ukraine, un dossier dans lequel le Qatar joue le rôle de médiateur.

Mais Moscou est aussi accusé d'avoir donné en adoption à des Russes des enfants ukrainiens. Maria Lvova-Belova a elle-même dit avoir adopté un adolescent de la ville ukrainienne de Marioupol, ravagé par un siège russe dans les premiers mois de la guerre en 2022.

Avec AFP