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Algérie : figure de l'opposition, Louisa Hanoune retire sa candidature à la présidentielle
Dénonçant des "conditions injustes" et un "cadre législatif antidémocratique", Louisa Hanoune, la cheffe du Parti des travailleurs algérien, qui avait été emprisonnée dans la foulée du mouvement de contestation du Hirak en 2019, a annoncé samedi le retrait de sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Cette annonce intervient après que le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé jeudi son intention de briguer un nouveau mandat.

En Algérie, Louisa Hanoune, la cheffe du Parti des travailleurs un parti socialiste de tradition trotskiste, qui avait été emprisonnée dans la foulée du mouvement de contestation du Hirak en 2019, a annoncé samedi 13 juillet, le retrait de sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Cette annonce intervient après que le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé jeudi son intention de briguer un nouveau mandat.

Dans un communiqué, Louisa Hanoune évoque des "conditions injustes" et un "cadre législatif régressif et antidémocratique".

Dans un post sur Facebook, elle a ajouté que son parti ne participerait pas non plus au "processus de vote du 7 septembre", date de l'élection présidentielle anticipée.

Elle a dénoncé une "intention d'exclure le Parti des travailleurs de l'élection présidentielle et [...] de bafouer le droit du peuple à choisir librement entre les programmes politiques".

Louisa Hanoune, qui avait été candidate au scrutin présidentiel en 2004, 2009 et 2014, n'a pas fourni d'autres détails, mais indiqué que sa décision était fondée sur des "informations" à sa disposition.

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune, 78 ans, a déclaré jeudi qu'il briguerait un nouveau mandat en se basant sur "le désir de nombreux partis, organisations politiques et non politiques, et de la jeunesse".

Incarcérée pour "complots" contre l’État

Cette figure de l'opposition algérienne avait été incarcérée en mai 2019, en plein Hirak, après avoir été inculpée de "complots" contre l'État et l'armée. Elle a été libérée en février 2020 et acquitté en janvier 2021.

Abdelmadjid Tebboune, qui part favori pour le scrutin, avait remporté la dernière élection, marquée par une forte abstention, avec 58% des voix.

Il avait succédé à Abdelaziz Bouteflika, poussé à la démission en 2019 sous la pression de l'armée et le mouvement de contestation populaire Hirak.

Ancien premier ministre de M. Bouteflika, Abdelmadjid Tebboune a supervisé la répression du mouvement Hirak qui a mené les manifestations.

Avec AFP