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Iran : qui sont les candidats à la présidentielle ?
Quatre candidats – trois conservateurs et un réformateur – sont en lice pour l'élection présidentielle qui se tient vendredi en Iran pour remplacer Ebrahim Raïssi, tué dans un accident d'hélicoptère en mai.

Les Iraniens ont commencé, vendredi 28 juin, à voter pour une présidentielle dont l'issue s'annonce incertaine en raison de la percée d'un réformateur face à des candidats conservateurs divisés. Quatre candidats, des hommes quinquagénaires ou sexagénaires, sont en lice.

  • Mohammad Bagher Ghalibaf

À 62 ans, Mohammad Bagher Ghalibaf est l'un des hommes politiques iraniens les plus connus. 

Né le 23 septembre 1961 près de Machhad (nord-est), ce conservateur préside le Parlement depuis 2020, poste auquel il a été récemment réélu après les législatives de mars.

Cet ancien maire de Téhéran entre 2005 et 2017 a déjà tenté à trois reprises de se faire élire président : en 2005, en 2013, où il termine deuxième, puis en 2017, où il se retire pour soutenir Ebrahim Raïssi. 

Avant d'entamer sa carrière politique, Ghalibaf a servi au sein du Corps des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, notamment pendant la guerre contre l'Irak (1980-1988). En 1997, il avait été nommé par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, à la tête des forces aériennes des Gardiens, puis en 2000 chef des forces de l'ordre.

  • Saïd Jalili

À 58 ans, Saïd Jalili est considéré comme un ultraconservateur hostile à un rapprochement avec les pays occidentaux.

Né le 6 septembre 1965 à Machhad, il est l'un des deux représentants du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, au Conseil suprême de sécurité nationale. 

Ancien combattant de la guerre Iran-Irak durant laquelle il a été amputé d'un pied, ce diplomate a dirigé de 2007 à 2013 les négociations sur le nucléaire iranien, affichant une image inflexible face aux Occidentaux. Il a ensuite dénoncé l'accord sur le nucléaire conclu en 2015 sous la présidence de Hassan Rohani.

Il s'était présenté en vain à la présidentielle de 2013, avant de se retirer de la course en soutenant Ebrahim Raïssi à celle de 2017.

  • Massoud Pezeshkian

À 69 ans, Massoud Pezeshkian est le plus âgé des candidats et le seul à représenter le courant réformateur.

Né le 29 septembre 1954, ce chirurgien d'origine azérie représente Tabriz, la grande ville du nord-ouest, au Parlement.

Il a été ministre de la Santé sous la présidence du réformateur Mohmmad Khatami (août 2001 - août 2005). Réputé pour son franc parler, il avait été disqualifié à la présidentielle de 2021.

  • Mostafa Pourmohammadi

Mostafa Pourmohammadi, 64 ans, est le seul religieux candidat à la présidentielle.

Considéré comme un conservateur, ce vétéran de la politique iranienne, né le 23 décembre 1959 dans la ville sainte de Qom, a été procureur révolutionnaire avant d'occuper des postes au ministère du Renseignement, puis d'être ministre de l'Intérieur sous Mahmoud Ahmadinejad (2005 - 2008), puis de la Justice durant la présidence de Hassan Rohani entre 2013 et 2017.

Avec AFP