A la Une de la presse, ce mardi 25 juin, la libération du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, qui a conclu un accord avec la justice américaine, après 5 ans de détention au Royaume-Uni. Une lettre de l’opposant russe Vladimir Kara-Murza. La campagne pour les législatives anticipées en France, avec la présentation, hier, des grandes lignes du «programme» du Rassemblement National. Une statue de président fondue et un record d’accordéon.
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A la Une de la presse, la libération du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, qui a conclu un accord avec la justice américaine, après 5 ans de détention au Royaume-Uni.
La nouvelle fait bien sûr la Une de la presse australienne. The Australian salue la libération de son compatriote, et estime que «le fondateur de Wikileaks devrait être récompensé pour service rendu à la vérité». «Julian Assange a réussi à faire enrager non seulement le gouvernement américain, mais aussi les élites de gauche et de droite à-travers le globe, et le résultat, c’est que le monde est beaucoup mieux informé». Aux Etats-Unis, The New York Times annonce la fin de «l’affrontement» entre Julian Assange et les Etats-Unis. «Sauf problème de dernière minute, l’accord conclu avec la justice américaine devrait mettre fin à la longue bataille qui a débuté après que le fondateur de WikiLeaks a été tour à tour célébré et injurié pour avoir révélé des secrets d’État au début des années 2010», rappelle le journal. Un combat judiciaire de 14 ans, qualifié de «drame tentaculaire» par The Washington Post, qui évoque une affaire impliquant les gouvernements des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la Suède, de l'Équateur et de l'Australie, et qui a «soulevé, sans jamais y répondre, des questions vitales sur ce que signifie être journaliste, éditeur et lanceur d’alerte».
The Washington Post, qui publie aussi une lettre signée Vladimir Kara-Murza, le dissident russe emprisonné depuis avril 2022 pour s'être prononcé contre la guerre en Ukraine. Malgré son placement à l'isolement dans une prison de sécurité maximale en Sibérie, l’opposant au Kremlin a réussi à faire passer un message, où il proteste encore et toujours contre les accusations de «trahison». «La définition de Poutine de ce qu’est un «agent étranger» concerne quiconque s'oppose à lui , dénonce Vladimir Kara-Murza, en rappelant que des millions de personnes ont été envoyées au Goulag ou à la mort, avec cette étiquette durant la période de la «Grande Terreur», sous Joseph Staline.
En France, la campagne pour les législatives anticipées se poursuit, avec la présentation, hier, des grandes lignes du «programme» du Rassemblement National. Les propositions économiques présentées hier par Jordan Bardella, sont étrillées par les quotidiens français. Pour Les Echos, «le RN ne lève pas le doute sur son projet économique», dont le chiffrage est jugé «embryonnaire». Libération vilipende un programme «100% pur leurre», dont les mesures «restent floues, irréalistes, voire parfois illégales», tout en restant «portées par de nombreux candidats racistes, antisémites et complotistes», selon Libé. Le Monde observe que le programme économique du RN «s’inspire de plus en plus de la politique de l’offre menée par Emmanuel Macron depuis 2017». «Une stratégie pour séduire l’électorat centriste et d’autant plus facile à mener, que le parti n’est pas attendu par sa base sur des mesures économiques, mais plutôt sur l’immigration ou la sécurité».
Dans ce domaine, le RN reste fidèle à son ADN. La Croix note que si le parti semble beaucoup «évoluer» sur de nombreux sujets , il «continue de placer la préférence nationale et la lutte contre l’immigration au centre de ses propositions». Mais si le président du RN claironne sa préférence pour les Français dits de souche, il est plus discret, en revanche, sur ses origines algériennes - à lire avec une enquête de Jeune Afrique. D’après le magazine, l’arrière-grand-père de Jordan Bardella, était un travailleur immigré algérien, originaire de Kabylie, qui s’est installé en France, dans la région lyonnaise, au début des années 30.
Le RN de Jordan Bardella, que le camp présidentiel renvoie dos-à-dos avec La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Dans un entretien au Figaro, le Premier ministre Gabriel Attal se dit inquiet d’un «risque de grande déchirure» entre le RN et LFI. Un discours dans la droite ligne des propos d’Emmanuel Macron, qui assure que «les deux extrêmes» vont mener le pays à «la guerre civile». Mais les interventions répétées du président agacent beaucoup les élus de sa majorité, d’après Le Parisien, qui fait état de leurs demandes répétées de se mettre en retrait.
La campagne pour les législatives, où les questions écologiques passent au second plan, quand elles ne sont pas purement et simplement oubliées. Nos confrères de France Info relaient une étude, publiée hier, qui indique que les feux de forêt extrêmes ont doublé depuis vingt ans dans le monde à cause du réchauffement climatique. Les forêts brûlent au Pantanal amazonien, la plus vaste zone humide de la planète, où les flammes ont déjà ravagé l’équivalent de la taille d’un département français au début de la saison sèche, d’après La Croix, qui explique ces feux géants par «le manque de pluies», mais aussi des actes criminels. Les forêts brûlent aussi à Madagascar, où près de 80 000 hectares se sont évaporés en 2023, et où une «course contre la montre» s’est engagée pour tenter de préserver, notamment, les magnifiques forêts de baobabs, menacées par la transformation en cultures sur brûlis ou en charbon de bois, pour une population en majorité rurale sans accès à l’énergie.
On ne se quitte pas là-dessus. Toujours à la rubrique réchauffement climatique, mais dans un registre nettement moins dramatique, The Washington Post rapporte qu’une sculpture en cire d’Abraham Lincoln, exposée dans la capitale fédérale, a été victime de la vague de chaleur dans la région. La statue a fondu, au point que feu le président s’est retrouvé sans tête, comme décapité. C’est un peu morbide. Pour vous égayer, rien de tel qu’un petit - ou plutôt un très long morceau d’accordéon. D’après Le Parisien/Aujourd’hui en France, Christelle de Franceschi, une accordéoniste du Nord de la France a battu le record du monde, qu’elle détenait elle-même, en jouant pendant plus de 80 heures d’affilée, le week-end dernier. Chauffe, Christelle, chauffe…
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