L'ONU a fait état, mercredi 19 juin, "de sérieuses inquiétudes" sur le respect du droit de la guerre par l'armée israélienne, dans une enquête menée sur des bombardements dans la bande de Gaza l'année dernière qui ont fait au moins 218 morts.
"L'obligation de choisir des moyens et des méthodes de guerre qui évitent ou, à tout le moins, minimisent dans toute la mesure du possible les dommages causés aux civils semble avoir été systématiquement violée lors de la campagne de bombardements d'Israël", a déclaré le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme Volker Türk.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a publié mercredi une évaluation de six attaques "emblématiques" menées entre octobre et décembre par l'armée israélienne dans la bande côtière palestinienne, "qui ont entraîné un nombre élevé de morts parmi les civils et une destruction généralisée de biens civils, soulevant de sérieuses inquiétudes au regard du droit de la guerre, aux principes de distinction, de proportionnalité et de précaution".
Le rapport, disponible en anglais et en arabe, détaille six attaques qui ont impliqué, selon l'ONU, "l'utilisation présumée de bombes GBU-31 (1 tonne, 2 000 livres), GBU-32 (500 kilogrammes, 1 000 livres) et GBU-39 ( 125 kg, 250 livres) du 9 octobre au 2 décembre 2023 sur des immeubles résidentiels, une école, des camps de réfugiés et un marché".
Le Haut-Commissariat "a vérifié 218 décès dus à ces six attaques et a déclaré que les informations reçues indiquaient que le nombre de morts pourrait être beaucoup plus élevé", selon le communiqué.
La guerre a éclaté le 7 octobre 2023, quand des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1 194 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Sur 251 personnes enlevées, 116 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 41 sont mortes, selon l'armée israélienne.
En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive militaire sur la bande de Gaza, qui a fait jusqu'à présent 37 372 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza.
Avec AFP