Quatorze athlètes sont candidats pour être porte-drapeaux de la délégation française lors de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris le 26 juillet, a annoncé, jeudi 13 juin, le Comité olympique français (CNOSF). Il a également donné les noms des quatre candidats pour les Jeux paralympiques qui débuteront fin août.

Les deux porte-drapeaux (un homme, une femme), à choisir parmi ces six hommes et huit femmes, seront élus pour la première fois par un vote électronique de l'ensemble des athlètes composant la délégation étalé les 9 et 10 juillet. Le résultat sera dévoilé le 12 juillet.

Les 14 candidatures reçues ont toutes été validées, car toutes "respectent les critères qui avaient été définis", a indiqué jeudi David Lappartient, le président du CNOSF, lors d'un point presse. L'un des critères avait créé des remous, celui excluant les anciens porte-drapeau de cette élection, une règle critiquée par la judoka et championne olympique Clarisse Agbegnenou, porte-drapeau aux JO de Tokyo en 2021.

Dans le cas où deux athlètes de la même fédération arriveraient en tête, c'est celui ou celle qui aura le plus de voix qui sera désigné. Pour les paralympiques, la délégation aussi choisir un homme et une femme parmi quatre candidats : Alexis Hanquinquant, David Smétanine, Nantenin Keira et Nélia Barbosa.

France 24 vous propose de découvrir l'ensemble de ces sportifs.

Candidats pour la délégation olympique :

• Charlotte Bonnet

À 29 ans, la nageuse Charlotte Bonnet va disputer ses quatrièmes Jeux olympiques. Elle a décroché sa première et unique médaille olympique à Londres en 2012 en terminant troisième sur le 4 x 200 m nage libre avec l'équipe de France. Après un passage difficile à la suite du décès accidentelle de son amie Camille Muffat, elle a hésité à arrêter la natation.

La native d'Enghien-les-Bains n'a finalement pas quitté les bassins et poursuivi une belle carrière avec notamment quatre titres européens en grand bassin et deux en petit bassin. Elle compte toutefois prendre sa retraite après les Jeux olympiques organisés à Paris.

• Romane Dicko

Originaire de Clamart, en banlieue parisienne, Romane Dicko possède déjà à 24 ans un solide palmarès. Cette étudiante en mathématiques, qui souhaite devenir ingénieure en aéronautique, a été médaillée de bronze en individuel et d'or par équipes mixtes lors des Jeux olympiques de Tokyo en 2021.

Un an plus tard, elle est devenue championne du monde des + de 78 kg. Elle est également quadruple championne d'Europe. Côté famille, elle est la cousine du champion du monde de triple saut Teddy Tamgho.

• Laëtitia Guapo

Née en Auvergne dans une famille de sportifs, Laëtitia Guapo est devenue l'une des stars du basket français. Lors de la saison 2021-2022, elle a tout raflé. Du haut de son 1m82, elle a remporté avec son club de Bourges le championnat de France et l'EuroCup. Avec l'équipe de France 3x3, elle a aussi gagné le championnat d'Europe et du monde.

Depuis, la basketteuse a décidé de se consacrer exclusivement au 3x3 . Après une décevante 4e place aux JO de Tokyo, elle espère triompher à Paris sur la place de la Concorde où sera organisé le tournoi olympique.

• Camille Lecointre

La skippeuse Camille Lecointre a commencé la voile à sept ans au Havre. Spécialisée en voile 470, elle a été médaillée de bronze à Rio en 2016 avec Hélène Defrance, puis de nouveau médaillée de bronze à Tokyo en 2021 avec Aloïse Retornaz.

Lors des JO 2024, elle participera à la compétition en équipe mixte avec Jérémie Mion. Les épreuves vont se dérouler sur le plan d'eau de Marseille.

• Estelle Mossely

Estelle Mossely a débuté la boxe à l'âge de 12 ans après avoir découvert ce sport à la télévision. En 2016, le jour de ses 24 ans, elle est devenue à Rio la première boxeuse française à remporter un titre olympique. Chez les professionnels, elle a obtenu dix victoires en autant de combats.

Engagée dans la lutte contre les discriminations notamment dans le sport, elle a été choisie avec huit autres sportives par la marque Mattel pour avoir une Barbie à son effigie dans une nouvelle collection de poupées.

• Pauline Ranvier

Pensionnaire de l'Institut national du sport (Insep) depuis dix ans, la fleurettiste Pauline Ranvier a notamment été vice-championne du monde en individuel en 2019 et vice-championne olympique par équipe en 2021. C'est le personnage de Zorro qui lui a insufflé la passion de l'escrime lorsqu'elle était enfant.

À 30 ans, la membre du cercle d'escrime de Melun Val de Seine va réaliser son rêve en participant aux Jeux olympiques dans son pays et devant sa famille.

• Wendie Renard

La footballeuse Wendie Renard va participer pour la troisième fois aux Jeux olympiques. La capitaine de l'équipe de France affiche l'un des plus beaux palmarès du sport tricolore. Avec l'Olympique lyonnais, elle a remporté 17 championnats de France, dix Coupes de France, trois trophées des championnes et huit Ligues de champions.

Celle qui détient le record de sélections (157) n'a toutefois jamais remporté de titre avec la sélection nationale. En 2012 à Londres, elle avait échoué au pied du podium.

• Mélina Robert-Michon

Mélina Robert-Michon est l'une des athlètes les plus populaires de France. À 44 ans, elle a déjà participé à six reprises aux Jeux olympiques. En 2016, elle avait réalisé sa meilleure performance en décrochant l'argent à Rio.

La spécialiste du lancer du disque a aussi été 23 fois championne de France. La doyenne de la délégation française, mère de deux enfants, a également montré au cours de sa carrière qu'il était possible de concilier sport de haut niveau et vie de famille.

• Jean-Baptiste Bernaz

En 2008, Jean-Baptiste Bernaz était le plus jeune athlète de l'équipe de France de voile aux Jeux de Pékin. Depuis, il a pris part à toutes les olympiades dans les épreuves de laser.

Marin de l'année en 2022, il est déterminé à aller chercher sa première médaille olympique. Natif de Marseille, il aura l'avantage de bien connaître les lieux où va se dérouler la compétition.

• Florent Manaudou

À 33 ans, Florent Manaudou a déjà un beau passé olympique. Entre 2012 et 2021, il a gagné quatre médailles aux Jeux, une en or et deux en argent sur 50 m nage libre et une autre en argent au 4x100 m. Le frère cadet de la championne Laure Manaudou a un temps mis sa carrière de nageur entre parenthèses pour se consacrer au handball.

Depuis 2019, il est de retour dans les bassins. Le 8 mai dernier, il a été le premier porteur de la flamme olympique en France. Il est descendu du trois-mâts Belem la torche à la main après son arrivée à Marseille depuis la Grèce.

• Renaud Lavillenie

Le perchiste Renaud Lavillenie a déjà une belle et longue histoire avec les Jeux olympiques. Médaillé d'or à Londres en 2012, il a aussi décroché l'argent à Rio en 2016. Après avoir terminé 8e à Tokyo en 2021, il vise une quatrième participation;

Mais pour l'instant, l'ancien recordman du monde n'a pas encore obtenu son billet pour Paris. Forfait lors des derniers mondiaux en raison d'une blessure, il espère réaliser les minima olympiques d'ici la fin du mois de juin.

• Enzo Lefort

Double champion du monde en 2019 et 2022, champion olympique par équipe lors des Jeux de Tokyo en 2021, médaillé d'argent aux championnats d'Europe individuel en 2023, Enzo Lefort a l'habitude des podiums.

Originaire de Guadeloupe, il a découvert l'escrime lorsqu'il avait cinq ans devant les JO d'Atlanta en 1996. Spécialiste du fleuret, il espère décrocher à Paris sa première médaille olympique en individuel. En dehors du sport, le champion est un passionné de photographie. Il a même publié un livre de ses clichés de la capitale japonaise Tokyo.

• Earvin Ngapeth

Fils d'un ancien joueur international camerounais et français de volley, Earvin Ngapeth a baigné dans le sport dès son plus jeune âgé. Depuis ses débuts dans le monde du volley, il a tout raflé. Il compte notamment dans son palmarès deux Ligues mondiales, une Ligue des Nations, un championnat d'Europe, un championnat de France et un championnat d'Italie.

La consécration est arrivée en 2021 lors des Jeux olympiques de Tokyo où il a gagné la médaille d'or avec l'équipe de France. Il a été désigné meilleur joueur du tournoi olympique et MVP de la finale.

• Sofiane Oumiha

Sofiane Oumiha a suivi les traces de son père en débutant la boxe à l'âge de sept ans. Dans la catégorie des poids-légers, il décroche plusieurs titres de champion de France, avant de remporter la médaille d'argent aux Jeux de Rio en 2016. Il a également obtenu trois titres de champion du monde amateur.

Après la désillusion de Tokyo en 2021 où il avait été éliminé dès le premier tour, il compte briller à Paris pour sa dernière olympiade.

Candidats pour la délégation paralympique :

• Nélia Barbosa

Nélia Barbosa a commencé le canoë-kayak à l'âge de 12 ans sur la Marne. Diagnostiquée à 15 mois d'une neurofibromatose à la cheville droite, les médecins lui ont conseillé une amputation de la partie inférieure de sa jambe alors qu'elle avait 18 ans.

Ces problèmes de santé n'ont pas freiné sa passion pour le canoë-kayak. Elle en a repris la pratique en intégrant la compétition handisport. Elle a depuis enchaîné les podiums en obtenant notamment la médaille d'argent aux Jeux paralympiques de Tokyo en 2021 dans la catégorie KL3 200.

• Nantenin Keïta

Fille du musicien malien Salif Keïta, Nantenin Keïta s'est fait un nom dans l'univers du handisport. À 39 ans, elle est l'une des athlètes les plus titrées de sa génération. Dans la catégorie malvoyante, elle a décroché deux médailles de bronze, une médaille d'argent et une médaille d'or aux Jeux paralympiques depuis 2008.

Lors de l'arrivée de la flamme olympique à Marseille, elle a participé au premier relais à la suite du nageur champion olympique Florent Manaudou.

• David Smétanine

À 49 ans, le nageur David Smétanine va prendre part à ses sixièmes Jeux en para-natation. Il a participé à toutes les olympiades depuis Athènes en 2004, totalisant neuf médailles dont deux titres.

Légende de sa discipline, ce nageur paraplégique, victime d'un accident de la route en 1995, compte aussi 155 titres de champion de France.

• Alexis Hanquinquant

Ancien champion de France de boxe full contact, Alexis Hanquinquant a été amputé de la jambe droite à la suite d'un accident du travail. Le sportif s'est ensuite orienté vers le para-triathlon.

Multiple champion de France, d'Europe et du monde, il vise un deuxième sacre paralympique à Paris après celui de Tokyo en 2021. Présage ou non, il s'était déjà adjugé l'épreuve test dans la capitale en août dernier.

Avec AFP