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Publié le : 12/06/2024 - 07:48

A la Une de la presse française, ce mercredi 12 juin, la crise ouverte par l’appel du patron des Républicains en faveur d’une alliance avec le Rassemblement National pour les législatives. Le désarroi des macronistes, et les négociations à gauche, pour les législatives. L’exploitation de centaines d’enfants migrants par les mafias de la drogue en Europe. Et la disparition de la chanteuse Françoise Hardy.

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A la Une de la presse française, la crise ouverte par l’appel du patron des Républicains en faveur d’une alliance avec le Rassemblement National pour les législatives.

«Ciotti fait exploser LR»: Le Parisien/Aujourd’hui en France évoque même «un big bang à droite», où cette décision est loin de faire l’unanimité. «L’accord entre Eric Ciotti et le RN déchire la droite LR»: Le Figaro se garde de prendre parti en faveur des uns ou des autres, préférant se limiter au constat que «le dépassement voulu par Emmanuel Macron rétrécit comme peau de chagrin» et que «le clivage gauche-droite, renaît sous une forme plus tranchée et plus radicale».  Un bloc sous la tutelle de Marine Le Pen, un autre sous celle de Jean-luc Mélenchon. Et au milieu coule une majorité».

A gauche, la condamnation est sans appel. «La honte», titre ce matin Libération, qui parle d’ une date sombre dans l’histoire de la droite» en accusant Eric Ciotti «de sortir sa formation, héritière de De Gaulle, Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy, de l’arc républicain».

Déchirements chez les Républicains et désarroi chez les macronistes. La Croix voit ces électeurs «déboussolés», «sidérés». Un électorat «chez qui toutes les études d’opinion décelaient un parti pris d’espoir et de confiance qui semblait inébranlable», mais qui dit à présent, ironie du sort «regretter le monde d’avant», parce que le paysage est devenu trop «illisible», trop «fragmenté». Et le doute va au-delà de la «base» des anciens Marcheurs. Libération raconte des députés de la majorité «pris de court par la dissolution, peu soucieux d’être soutenus par un président impopulaire et qui avancent vers le 30 juin sans croire aux miracles», avec le sentiment, pour certains d’être pris pour de «la chair à canon». «Ni lui (Emmanuel Macron), ni le Premier ministre (Gabriel Attal), juste ma gueule !» lâche un parlementaire, tout juste prêt à assumer la mention «majorité présidentielle» sur ses affiches.

La gauche, de son côté, avance à marche forcée, pour la plus grande satisfaction de L’Humanité, qui fait état de «l’accélération» des négociations sur les candidatures et le programme. L’Huma, qui ne s’attarde pas, de son côté, sur les questions ou plutôt sur les noms qui fâchent, Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon. D’après le prof de sciences po Martial Foucault, interrogé par le journal belge Le Soir, «l’accord conclu entre les partis de gauche est stable, mais fragile» et l’une des conditions pour qu’il fonctionne, est que Mélenchon, «reste à l’écart».

La presse française et étrangère revient aussi ce matin sur la disparition de la chanteuse Françoise Hardy. L’icône des yéyés est morte à 80 ans, et avec elle, «c’est une nouvelle idole des sixties qui disparaît après France Gall, après Johnny Hallyday»: nostalgie du Parisien/Aujourd’hui en France. «Comment lui dire adieu»: Libération déclare une dernière fois sa flamme à la chanteuse «timide et longiligne, à la voix fragile, devenue au fil du temps une solitaire cultivant sa mélancolie». «Mélancolie», c’est aussi le mot d’El Pais, le journal espagnol, séduit par la pop «française et universelle» de Françoise Hardy, qui a collaboré à la fois avec l’immense Serge Gainsbourg et le non moins immense Iggy Pop. Admirée jusqu’aux Etats-Unis, par un certain Bob Dylan, Françoise Hardy était auteure-compositeure-interprète et une icône de mode dont The Washington Post n’a oublié ni les yeux de biche ni le style avant-gardiste, androgyne, d’une simplicité exquise. Une artiste à laquelle le moment est venu de dire adieu.

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