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L'armée israélienne a indiqué avoir "informé les familles de Chaïm Peri, Yoram Metzger, Amiram Cooper et Nadav Popplewell" de la mort de ces quatre otages enlevés durant l'attaque du Hamas le 7 octobre. Elle a déclaré que ces otages avaient été tués lors de l'opération militaire à Khan Younes. Leurs corps sont toujours détenus par le Hamas.

L'armée israélienne a annoncé, lundi 3 juin, la mort de quatre otages israéliens détenus par le Hamas à Gaza, à l'heure où les doutes croissent sur les chances d'aboutir d'un plan de cessez-le-feu annoncé par le président américain, Joe Biden.

Dans le territoire palestinien assiégé et dévasté par près de huit mois de guerre, au moins 40 Palestiniens ont été tués ces dernières 24 heures dans les bombardements israéliens qui ont continué, lundi, sur plusieurs secteurs dont Rafah, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste Hamas.

Dans un communiqué, l'armée a indiqué avoir "informé les familles de Chaïm Peri, Yoram Metzger, Amiram Cooper et Nadav Popplewell" de la mort de ces quatre otages enlevés durant l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël et emmenés dans la bande de Gaza voisine. Leurs corps sont toujours aux mains du Hamas, a-t-elle ajouté.

"Nous estimons que les quatre (otages) ont été tués alors qu'ils étaient ensemble dans une zone de (la ville de) Khan Younès lors de notre opération là-bas contre le Hamas", a précisé lors d'un point de presse le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne. 

Encore 120 otages détenus dont 41 considérés morts

Amiram Cooper, 84 ans, Yoram Metzger, 80 ans et Chaïm Peri, 80 ans, étaient originaires du Kibboutz de Nir Oz, où ils avaient été enlevés. Nadav Popplewell, citoyen israélo-britannique, avait été enlevé dans le Kibboutz de Nirim. 

La femme d'Amiram Cooper ainsi que celle de Yoram Metzger avaient été capturées avec leurs époux. Nurit Cooper avait été libérée après 17 jours de détention aux mains du Hamas, tandis que Tamar Metzger avait, elle, été relâchée lors de la trêve entre Israël et le Hamas fin novembre.  

En décembre, le Hamas avait diffusé une vidéo montrant les trois otages originaires du kibboutz de Nir Oz, en vie, demandant leur libération. Environ 75 personnes ont été capturées au kibboutz Nir Oz, lors de l'attaque sanglante du mouvement palestinien Hamas le 7 octobre.

Nadav Popplewell, citoyen israélo-britannique, avait lui été enlevé dans le kibboutz de Nirim. Sa mère, capturée avec lui, avait été relâchée fin novembre mais son grand frère Roï avait été tué le jour de l'attaque.

Ce jour-là, 251 personnes avaient été emmenées dans la bande de Gaza. Ils sont encore 120 otages détenus dont 41 considérés morts, selon l'armée. L'attaque du Hamas a entraîné la mort de 1 194 personnes en Israël, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels. 

Les familles appellent à l'envoi d'une délégation de négociateurs

"Ils auraient dû rentrer vivants dans leur pays et au sein de leur famille", a affirmé le Forum des familles d'otages, alors que la pression s'intensifie sur le gouvernement de Benjamin Netanyahu pour parvenir à un accord en vue de la libération d'otages.

Ces familles ont réclamé le retour des otages, appelant le gouvernement israélien à "envoyer une délégation de négociateurs ce soir".

Le plan annoncé samedi par Joe Biden - une feuille de route proposée par Israël selon lui - prévoit dans une première phase un cessez-le-feu de six semaines accompagné d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages - femmes et malades - et de prisonniers palestiniens.

Mais Israël a jugé cette proposition "incomplète", selon le porte-parole du gouvernement, David Mencer.

"Les allégations selon lesquelles nous avons accepté un cessez-le-feu sans que nos conditions soient respectées sont incorrectes", a déclaré dans un communiqué Benjamin Netanyahu. Ces conditions, Israël n'a de cesse de les répéter : la "destruction" du Hamas et la libération "de tous les otages".

"Seul obstacle"

Le Hamas, qui n'a pas encore donné sa réponse définitive, a dit considérer "positivement" le plan tout en réitérant ses exigences d'un cessez-le-feu permanent et d'un retrait total israélien de Gaza avant tout accord. Ce que refuse Israël.

"Le Hamas est désormais le seul obstacle à un cessez-le-feu complet", a dit Joe Biden, en "confirmant la volonté d'Israël d'avancer sur la base" du plan qu'il a annoncé.

Mais les exigences contradictoires réitérées par les belligérants et les réactions venant d'Israël jettent des doutes croissants sur ce plan alors que les appels dans le monde se multiplient pour arrêter le conflit qui a fait jusqu'à présent 36 479 morts dans l'offensive israélienne à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Avec AFP