A la Une de la presse, ce mardi 28 mai, l’indignation mondiale, après la frappe israélienne qui a fait au moins 45 morts, dimanche soir, dans un camp de déplacés à Rafah. Les élections en Afrique du Sud, où les électeurs choisissent demain les députés et les représentants des neuf assemblées provinciales. Le retour, en Russie, d’une pratique chère à l’Union soviétique : l’enfermement des opposants dans des hôpitaux psychiatriques. Et l’élimination, hier, de Rafael Nadal du tournoi de Roland-Garros.
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A la Une de la presse, l’indignation mondiale, après la frappe israélienne qui a fait au moins 45 morts, dimanche soir, dans un camp de déplacés de Rafah, à Gaza. "Des flammes, des cendres, la mort : voilà le "refuge sûr" d’Israël pour les Palestiniens". Arab News, le quotidien saoudien, dénonce une attaque "barbare", qui alimente encore un peu plus "les critiques croissantes envers Israël et sa guerre contre le Hamas". L’Orient Le Jour, quotidien libanais, évoque un "tollé international", et notamment la condamnation de l’Onu et de l’Union européenne, dont le chef de la diplomatie se dit "horrifié" par cette attaque. En France, L’Humanité, quotidien communiste, se demande "jusqu’où" ira "l’impunité" d’Israël. "Que faudra-t-il encore? Quel niveau d’atrocité, quel degré de souffrance devront endurer les civils de Gaza pour que cessent les massacres?".
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu parle d’un "un incident tragique". Cette déclaration est relayée par le Jerusalem Post qui publie, une fois n’est pas coutume, une photo des dégâts provoqués par la frappe israélienne. Haaretz, le journal de gauche, qualifie la mort de civils à Rafah de "dommage collatéral inévitable, malheureux, et regrettable" - et regrette, aussi la façon dont plusieurs médias israéliens d’extrême-droite ont "célébré" la mort des Palestiniens. Le journal condamne des "manifestations éhontées de mépris pour la vie des Palestiniens et de déni de leur humanité", mais exprime, aussi, son sentiment d’impuissance.
En Afrique du Sud, les électeurs choisissent demain les députés et les représentants des 9 assemblées provinciales. The Mail and Guardian annonce de élections probablement historiques, puisque l’ANC, le Congrès national africain, à la tête du pays depuis 1994, "risque de perdre sa majorité à l’Assemblée nationale" - une première depuis la fin de l’apartheid. "Un changement pourrait se produire en Afrique du Sud. Mais l’herbe sera-t-elle plus verte pour autant?", s’interroge le journal. D’après Le Monde, la voie semble "ouverte" pour le principal adversaire de l’ANC, l’Alliance démocratique, dont le "modèle de gestion locale" pourrait rassurer des électeurs "exaspérés par la déliquescence des services publics et le chômage massif". Mais le parti peinerait encore à "convaincre une majorité d’électeurs noirs, qui représentent 81 % de la population". Selon Libération, qui s’est rendu à Johannesbourg, à Soweto, le fief de l’ANC, les déçus du parti pourraient aussi se tourner vers l’abstention. Outre les inégalités et la corruption, The Washington Post mentionne un autre problème, "l’épidémie d'assassinats" politiques, dans le pays, qui décompte 40 meurtres politiques depuis début 2023. D’après le journal, ces meurtres "ont favorisé un climat d'anarchie qui a alimenté la colère des électeurs, l’échec de l’ANC à endiguer cette violence contribuant à éroder sa popularité".
En Russie, le pouvoir renoue avec une pratique chère à l’Union soviétique: l’enfermement des opposants dans des hôpitaux psychiatriques. La Repubblica fait état de l’hospitalisation forcée, la semaine dernière, par un tribunal de Nijni Novgorod, à l’est de Moscou, d’Aleksei Volsky, accusé d’avoir diffusé de "fausses nouvelles sur l'armée". Pour le journal italien, cette affaire est "symptomatique d'une tendance devenue plus visible" depuis la guerre en Ukraine: le retour de de la psychiatrie punitive. Depuis un an et demi, plus de 30 décisions similaires auraient été adoptées à-travers tout le pays, lors de procès "aux orientations politiques claires". Elles, sont officiellement poursuivies pour "apologie du terrorisme": Evguenia Berkovitch, une ex-élève du metteur en scène exilé Kirill Serebrennikov, et figure réputée de la nouvelle vague théâtrale moscovite, et la dramaturge Svetlana Petriïtchouk sont poursuivies pour un spectacle sur le destin de femmes recrutées par des islamistes syriens, et surtout pour leur opposition à la guerre. Elles encourent jusqu’à 5 ans de prison, d’après La Croix.
La Russie est en guerre contre l’Ukraine et cherche toujours, par ailleurs, à étendre son emprise en Afrique, notamment en RDC. Alors que la Monusco, la mission de maintien de la paix de l'ONU doit quitter définitivement le Sud-Kivu dans un mois, The Moscow Times prévient que les héritiers du groupe paramilitaire russe Wagner, entre autres pourraient chercher à tirer leur épingle du jeu, dans une région où sont déjà présents d’autres "groupes de sécurité" étrangers.
On ne se quitte pas là-dessus. Impossible de vous dire à demain, sans mentionner l’élimination, hier soir, à Roland-Garros, de Rafael Nadal, dès son entrée en lice, face à l’Allemand Alexander Zverev. "Adios", titre ce matin As, le quotidien sportif espagnol, qui cite le commentaire de l’intéressé: "Il y a beaucoup de chances que je ne revienne pas, mais je n’en suis pas sûr". "Comment se dire Adios", jolie citation signée Françoise Hardy à la Une de L’Equipe. Attendez tout de même encore un peu avant de sortir les Kleenex. A en croire les experts cités par L’Equipe, Rafael Nadal n’a pas dit son dernier mot. L'ancien coach de Serena Williams l’assure: Rafael Nadal va "jouer les JO dans des conditions météo qui lui seront encore plus favorables, avec des semaines d'entraînement de qualité en plus, voire quelques matches. Et si ça se trouve, c'est lui qui va remporter les Jeux!".
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