logo

Une enquête ouverte par l'Égypte après la mort d'un garde à la zone frontalière de Rafah
Un "incident" impliquant des "tirs" et ayant provoqué la mort d'un garde-frontière a été rapporté à la zone frontalière de Rafah, entre l'Égypte et la bande de Gaza. L'armée égyptienne a annoncé, lundi, ouvrir une enquête.

L'armée égyptienne a annoncé, lundi 27 mai, l'ouverture d'une enquête concernant la mort d'un garde-frontière dans des "tirs" à la zone frontalière de Rafah, entre l'Égypte et la bande de Gaza où sont déployées des forces israéliennes.

"Les forces armées égyptiennes, via les autorités compétentes, enquêtent sur des tirs à la zone frontalière de Rafah ayant entraîné la mort d'un des gardes", selon un communiqué publié par le porte-parole de l'armée égyptienne.

L'armée israélienne avait pour sa part dit examiner un "incident" impliquant des "tirs" à la frontière égyptienne, faisant état de "discussions en cours avec les Égyptiens".

Selon les premiers éléments de l'enquête, "des coups de feu ont été tirés" entre l'armée israélienne et des membres "de la résistance palestinienne, ce qui a conduit à des tirs dans plusieurs directions", a indiqué lundi soir une source sécuritaire citée par Al-Qahera News, un média proche du renseignement égyptien. À ce moment-là, le garde-frontière "prenait des mesures de protection et s'occupait de la provenance" des tirs, d'après cette source.

L'armée israélienne mène des opérations militaires accompagnées de bombardements depuis le 7 mai dans Rafah, ville du sud de la bande de Gaza à la frontière avec l'Égypte.

Le Caire "a mis en garde contre les répercussions des opérations militaires israéliennes sur l'axe de Philadelphie et contre toute atteinte à la sécurité du personnel de sécurité égyptien déployé aux frontières", a ajouté la source citée par Al-Qahera, en référence à une zone tampon d'une douzaine de kilomètres entre l'Égypte et la bande de Gaza qu'Israël contrôlait jusqu'à son retrait unilatéral de ce territoire en août 2005.

Des relations israélo-égyptiennes émaillées de tensions

L'Égypte a été le premier pays arabe à normaliser ses relations avec Israël voisin, en 1979.

Depuis le début de la guerre en octobre dernier entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, l'Égypte tient à la fois à rester solidaire avec les Palestiniens et à préserver ses relations avec Israël.

Mais ces rapports sont émaillés de tensions, Le Caire craignant aussi les répercussions sur son territoire de la guerre en cours à Gaza, et haussant le ton dès le début des opérations militaires israéliennes à Rafah. Le 7 mai, Israël a pris le contrôle du côté palestinien du poste-frontière.

Ces derniers mois, des frappes aériennes ou des tirs d'artillerie de l'armée israélienne se sont abattus sur le terminal frontalier de Rafah.

En octobre 2023, deux touristes israéliens et un Égyptien avaient été tués par un policier à Alexandrie.

En juin 2023, trois soldats israéliens ont été tués par un "policier égyptien", "infiltré" depuis l'Égypte en Israël avant d'être abattu, selon un porte-parole militaire israélien.

Selon la version égyptienne, un membre des "forces de sécurité pourchassant des trafiquants de drogue" a traversé un point de contrôle frontalier. Il s'en est suivi un "échange de tirs ayant fait trois morts côté israélien" en plus de l'Égyptien.

Avec AFP